L’agence Reuters a indiqué que les autorités françaises avaient recommandé à leurs diplomates de reporter ‘pour une durée indéterminée’ tout voyage en Iran s’il ne s’avérait pas indispensable.

Pour expliquer ces nouvelles directives, elles auraient évoqué la tentative d’attentat déjoué qui visait des membres de l’opposition iranienne qui se rassemblaient près de Paris et un ‘durcissement de l’attitude de Téhéran vis-à-vis de la France’.

Pourtant, comme on le sait, la France d’Emmanuel Macron était l’un des pays les plus déterminés à vouloir maintenir l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 entre des représentants du régime iranien et des délégués des grandes puissances occidentales et rejeté par le président des Etats-Unis Donald Trump.

Le secrétaire général du Quai d’Orsay Maurice Gourdault-Montagne a publié une note de service pour motiver ces instructions : « Dans un contexte bilatéral marqué par les suites de l’affaire de Villepinte, a-t-il précisé, les autorités iraniennes laissent supposer par leurs comportements un durcissement de leurs positions à l’égard de notre pays, ainsi que de certains partenaires ».

Et de souligner : « Compte tenu de risques sécuritaires avérés ainsi que cela a déjà été le cas dans le passé, il est demandé à l’ensemble des agents du ministère, qu’ils soient issus de l’administration centrale ou des postes, de différer jusqu’à nouvel ordre et sauf impératif de service, tout projet de voyage en Iran, notamment pour des raisons touristiques ou linguistiques ».

Le ministère des Affaires étrangères a refusé de commenter ces recommandations et des responsables iraniens de l’ambassade à Paris n’ont pas non plus voulu réagir après la publication de cette information.