Si les impôts que nous devons verser à l’état ne sont pas particulièrement réjouissants, les prélèvements que la Thora impose nous permettent de prendre conscience d’un privilège que D.ieu nous accorde.

La deuxième partie de notre Paracha nous enseigne les lois concernant les oblations de farine ( Ména’hoth ), et les libations de vin ( Nessa’him ) accompagnant les sacrifices.

Nos trouvons à leur suite la mitsva du prélèvement de la hala.

« L’Eternel parla à Moïse en ces termes : Parle aux enfants d’Israël et dis-leur: A votre arrivée dans le pays où je vous conduirai, lorsque vous mangerez du pain de la contrée, vous en prélèverez un tribut au Seigneur. Comme prémices de votre pâte, vous prélèverez un morceau en tribut. A l’instar du tribut de la grange, ainsi vous le prélèverez.’ » (Nombres 15- 17 ; 20)
Objet Inconnu

Nos maîtres nous ont précisé que l’on prélève un morceau de pâte (qui deviendra la hala), en faisant une bénédiction, à partir de 2, 250 kg de farine.

Cette hala doit être ensuite remise à un Cohen qui la consommera en respectant les lois de pureté ( tahara ).

De nos jours, n’ayant plus la possibilité de nous rendre purs (par les cendres de la vache rousse), cette ?hala sera brûlée.

A partir de 1, 200 kg de farine, nos maîtres ont statué que l’on devait prélever la hala, mais sans faire de bénédiction.

La ?hala est l’un des vingt-quatre prélèvements et offrandes que l’on devait remettre aux Cohen. Les principaux autres ne seront précisés que dans la paracha suivante, Parachat Kora’h.

Mais avant d’aller plus loin dans notre sujet, un peu de technique s’impose…
Quatre saintetés

Les vingt-quatre offrandes que la Thora attribue aux Cohanim se divisent en quatre catégories.

1) Haute sainteté (Kodeché kadachim ) : les parties de ces sacrifices expiatoires qui ne sont pas brûlées sur l’Autel doivent être consommées par les Cohanim dans l’enceinte du Temple.

2) Sainteté simple ( Kadachim kalim ) : ce sont les parties des sacrifices ( Chelamim, Korban Toda) qui ne sont pas brûlées sur l’Autel. Cette viande peut être consommée par les Cohanim dans toute la ville de Jérusalem, à l’intérieur des murailles qui l’entourent.

3) Prélèvements saints de la récolte : ils peuvent être consommés sur tout le territoire d’Israël, à condition de respecter les lois de pureté. Il s’agit notamment de la térouma (prémices), la hala et les bikourim .

4) Offrandes sans sainteté : c’est entre autres le cas des pièces d’argent du Pidion Haben (rachat des premiers-nés) ou des prémices de la toison du menu bétail ( Réchith haguez )?

Le Lévy, lui, n’a droit qu’au Maasser qui lui revient de droit pour son service autour du tabernacle. Cette dîme n’a pas de sainteté particulière et peut être consommée de façon libre.

Le processus des prélèvements sur les récoltes est le suivant :

Les céréales, les produits de la vigne, et les olives (y compris l’huile qui en est extraite) sont les produits de la terre qui nécessitent les prélèvements explicitement décrits dans la Thora ( midéoraïta )

Les Ha’hamim ont élargi cette obligation à tous les fruits et légumes qui poussent en Israël.

Le premier prélèvement est celui de la térouma. La Thora n’a pas fixé de quantité obligatoire et a laissé à chacun le choix de la quantité qu’il désire réserver pour ce prélèvement : un seul grain de blé suffirait pour un silo entier.

Les Ha’hamim ont fixé par la suite trois options :

· 1/40ème de la récolte pour ceux qui sont généreux

· 1/50ème pour ceux qui ont un niveau moyen

· 1/60ème pour ceux qui ont un niveau bas de générosité

Quel qu’il soit, ce prélèvement doit être remis aux Cohanim.
« Je vous donne pour votre héritage »

Après déduction de la Térouma , il faut prélever le Maasser Richon (la dîme), qui représente 1/10ème de la récolte restante.

Cette dîme revient de droit au Lévy.

Il faut enfin prélever le Maasser Chéni ou, selon les années, le Maasser Ani : d’après le cycle de l’année sabbatique, les deux premières années, on prélève le Maasser Chéni , et la troisième le Maasser Ani.

Le Maasser Chéni doit être consommé à Jérusalem par le propriétaire de la récolte, tandis que le Maasser Ani doit être remis à des pauvres.

C’est seulement après ces prélèvements que la récolte devient permise à la consommation.

De son côté, le Lévy devra à nouveau prélever 1/10ème du Maasser qu’il a reçu, et remettre cette partie au Cohen.

C’est ce qu’on appelle Téroumat Maasser .

C’est ce que la Thora explique quand elle dit :

« L’Eternel parla à Moïse en ces termes : Parle ainsi aux Lévites et dis-leur : Lorsque vous aurez reçu des enfants d’Israël la dîme que Je vous donne de leur part, pour votre héritage, vous prélèverez dessus, comme impôt de l’Eternel, la dîme de la dîme. Cet impôt sera considéré pour vous comme le blé prélevé de la grange et comme la liqueur prélevée du pressoir’ » (Nombres 18- 25 ; 27)

Ce n’est qu’après tous ces prélèvements que, lorsqu’une pâte est pétrie avec de la farine d’une des cinq céréales que l’on prélève la hala, que l’on remettra au Cohen, comme nous l’avons vu plus haut.

Deux remarques s’imposent :

1) Pourquoi la Thora a-t-elle fixé la mitsva de hala dans notre paracha , avant même d’avoir enseigné les prélèvements sur la récolte elle-même ? L’ordre est apparemment inversé.

2) Pourquoi le Lévy est-il tellement défavorisé par rapport au Cohen, qui a droit aux vingt-quatre catégories d’offrandes, alors que le Lévy n’a droit qu’à une seule : le Maasser . Comment cela peut-il leur suffire, alors qu’ils sont beaucoup plus nombreux que les Cohanim?

Le Sefer ha’hinou’h (Mitsva 395) va nous donner une piste pour répondre à cette deuxième question.
Un partage équitable

Dans son développement sur les raisons de cette mitsva , il précise :

« C’est parce que la tribu de Lévy a été choisie par D.ieu pour Le servir quotidiennement au Temple que la Miséricorde divine a voulu leur octroyer ce dont ils avaient besoin pour vivre de façon honorable, car il sied aux serviteurs du Roi qu’ils soient servis par d’autres pour pouvoir se consacrer de façon entière au service du Roi.

Plus encore, étant une tribu parmi douze autres, un partage équitable aurait dû leur accorder seulement un douzième des récoltes et non un dixième.

Cet avantage vient honorer leur position, et leur proximité du Roi leur fait mériter d’avoir droit à une part plus importante que les autres tribus. Cet avantage est encore plus important que l’arithmétique pure, puisqu’ils n’ont pas de frais alors que les autres tribus doivent déduire de leur revenu agraire les frais qu’ils ont eus. »

On le voit, les Lévites sont loin d’être désavantagés, la dîme qu’ils reçoivent doit satisfaire largement leurs besoins. Et même si les Cohanim ont le droit à un plus grand nombre d’offrandes, on ne peut considérer que les Lévites soient lésés.

Avant d’aborder la première remarque exposée, relevons le fait que les Lévites doivent prélever la dîme de la dîme et la remettre au Cohen.

« Cet impôt sera considéré pour vous comme le blé prélevé de la grange et comme la liqueur prélevée du pressoir. » nous dit le verset cité supra. Il est clairement exprimé à cet endroit de la Thora que le Lévy (Nombres 18-27) est également astreint aux prélèvements sur son revenu ; l’analogie avec l’Israélite est donc claire. « Comme le blé prélevé de la grange : il s’agit évidemment des prélèvements de l’Israélite »

Pourquoi dans ces conditions la Thora n’exige t-elle pas du Lévy un double prélèvement « trouma » et « maasser » comme c’est le cas pour l’Israélite ?
Le cri de guerre

L’auteur du Dere’h ?Houke’ha explique :

« Une étude attentive des textes nous permet de discerner que la Thora a fixé deux catégories de prélèvements : et ce sont deux concepts distincts qui sont ici dévoilés.

La première catégorie est celle des « prémices », le Réchith .

C’est la catégorie, précisée explicitement dans la Thora, de la Terouma , la ? Hala , les Bikourim , les premiers-nés, les prémices de la toison du menu bétail (Deutéronome 18-4).

Le mot Réchith est mentionné dans chaque cas.

Ce concept a été perçu avant la révélation par Abel qui a présenté à D.ieu les premiers-nés de son bétail (Genèse, 4-4) et nous le retrouvons dans Josué, qui va aussi l’appliquer dans un nouveau contexte.

Après la conquête de Jéricho, première ville conquise par Israël, Josué déclare :

« Poussez le cri de guerre, car l’Eternel vous a livré cette ville ! Elle sera un anathème au non du Seigneur avec tout ce qu’elle renferme (Josué 6-16,17)

Le Midrach (Yalkouth Chimoni cité par le Radak ad hoc) ajoute : « Puisque Jéricho est la première ville à être conquise (suivie par trente autres rois qui seront frappés par Israël), Josué dit :

« La Thora a fixé « comme prémices de votre pâte, vous prélèverez un morceau pour l’Eternel » puisque Jéricho a été conquise en premier vous en ferez une « hala » pour D. »

La remise des prémices aux serviteurs de D.ieu, vient exprimer la conscience des hommes que c’est à D.ieu que tout appartient.

C’est le sens du concept ainsi exprimé : le Réchith , le premier, revient au tout Puissant.
Au centuple !

La deuxième catégorie de prélèvements est celle de la dîme, le Maasser.

Il est intéressant de remarquer que les Patriarches ont déjà, à travers leur propre connaissance, perçu ce concept.

Avraham a remis la dîme à Malki Tsedek, « Et Avram lui donna la dîme de tout le butin » (Genèse 14-20).

De même Isaac : « Isaac sema dans ce pays-là, et recueillit cette même année au centuple » (Genèse 26-12)

Nos maîtres expliquent que ce calcul était nécessaire pour fixer la quantité de Maasser (dîme)

Jacob : « Tous les biens que tu m’accorderas, je veux t’en offrir la dîme (Genèse 28-22)

Ce prélèvement (10%) est quantitativement important, et vient exprimer la reconnaissance totale de l’homme envers D.ieu :

C’est Lui qui enrichit les hommes et Lui seul, comme l’a exprimé David après que le peuple juif ait offert tout ce qui était nécessaire pour la construction du Temple :

« Certes tout vient de Toi, et c’est de Ta main que nous tenons tout ce que nous t’avons donné » (Chroniques 1-29-14)

C’est en prélevant avec joie 10 % de son revenu que l’on exprime ce sentiment de façon claire.
Une nouvelle dimension

Le Lévy qui a reçu la dîme n’est pas astreint à prélever la Terouma puisque les prémices ont déjà été prélevées de toute la récolte. Ce que la Thora exige de lui, c’est de donner au moins la dîme sur son revenu pour exprimer le second concept, celui du maasser.

La « Hala » en revanche, est appelée « prémices », alors que la farine utilisée a déjà vu le prélèvement de ses prémices : la Terouma .

C’est qu’une nouvelle dimension s’est ajoutée : la récolte engrangée exprime l’enrichissement alors que la pâte pétrie exprime la possibilité de consommer.

Les prémices de cette consommation potentielle doivent aussi être présenté à D.ieu.

Pouvoir profiter de son avoir est une création en soi.

Posséder et profiter sont deux éléments distincts.

Mais revenons à présent à notre première remarque : Pourquoi la Thora a-t-elle fait précéder la mitsva de ? Hala à celle de la Terouma alors que l’ordre effectif est inverse ?

C’est que la Thora veut nous indiquer l’importance primordiale de celui qui donne lorsqu’il profite lui-même de ses biens.

Ce don ( nétina ), dépasse, par son envergure, les prélèvements de celui qui possède des biens dont il ne jouit pas ou pas encore.

Pourquoi ? Car il permet de faire prendre conscience à l’homme qu’avoir la possibilité de profiter de ses biens n’est pas entre ses mains.

C’est seulement la volonté divine qui permet cette étape.

Le Sforno exprime notre idée dans son style concis :

« Après la faute des Meraglim (explorateurs), la Thora a ordonné de prélever la ?Halla, car c’est seulement ainsi qu’ils mériteront que la bénédiction divine siège dans leurs habitations.

Comme le dit le prophète Ezéchiel : « Et la première part de vos pâtes vous la donnerez au Pontife, pour que la bénédiction divine repose sur votre maison ». (Ezéchiel 44-30)

Le prophète Elie dit également : « Ne crains rien, rentre, et fais comme tu l’as dit. Seulement, tu en feras un petit gâteau pour moi et tu me l’apporteras. Tu feras cuire ensuite pour toi et pour ton fils. Car ainsi a parlé le Seigneur D.ieu d’Israël. La cruche de farine ne se videra pas. » (Rois, I, 17-13-17)

Le Sforno n’explique pas en quoi la mitsva de ?hala va réparer la faute des Meraglim .

Leur faute a eu pour base le fait qu’ils croyaient que c’est le peuple d’Israël, par sa propre force militaire, qui devrait conquérir la terre de Canaan.

Cette approche erronée a entraîné leur faute. La mitsva de ?hala vient exprimer que l’homme reconnaît de façon entière, que ce n’est pas lui qui décide quand et comment profiter de ses biens, même quand il en est le possesseur.

Lorsque l’homme reconnaît cette réalité absolue, il mérite véritablement la bénédiction divine.

C’est une chose de comprendre que c’est D.ieu qui donne.

C’en est une autre d’avoir conscience que c’est D.ieu qui nous permet de nous servir de nos biens, alors qu’ils sont déjà en notre possession.
Posséder et consommer

Après l’exil du peuple d’Israël, nos maîtres ont fixé la mitsva de maasser kessafim (la dîme des revenus, à remettre aux pauvres ou en soutien à l’étude de la Thora) c’est le concept de Maasser qui est ainsi conservé.

Celui de la Halla, lui, n’a pas été fixé comme obligation pour les revenus matériels ou financiers, mais seulement pour le pain. Mais l’idée est clairement dévoilée par la Thora.

Le Juif fait une distinction entre posséder et consommer.

Car on peut gagner de l’argent et ne pas avoir la chance de pouvoir le dépenser et d’en jouir.

En faisant un don pour « célébrer » la possibilité de profiter de ses biens, l’homme exprime de façon éclatante la foi absolue que c’est seulement D.ieu qui nous permet de consommer.

Et c’est cela qui amènera la bénédiction divine dans les maisons d’Israël.

LE LACHON HARA

Une simple lecture de notre paracha permet de prendre la mesure de l’extrême gravité de la médisance ? le Lachon haRa. L’énormité du châtiment semble disproportionné face à ce qui apparaît n’être qu’une simple erreur de jugement. Les explorateurs envoyés par Moshé pour préparer la conquête de Canaan rendent un rapport alarmiste. Ce pays qui dévore ses habitants ne conviendrait pas au peuple fraîchement sorti d’Egypte. Par ailleurs, il semble imprenable. Pour avoir accepté cette médisance c’est l’ensemble du peuple qui sera punis. Il devra poursuivre son errance dans le désert pendant quarante ans, et aucun des adultes n’aura le mérite de fouler la terre promise.

Des siècles plus tard c’est encore du fait de la médisance que le Beit hamikdash[N1] ?le second temple de Jérusalem, lieu de proximité divine- sera détruit et le peuple dispersé dans un ultime exil. La longueur de cet exil renseigne à nouveau sur l’aspect résolument destructeur de la médisance.

La malfaisance de la médisance tient tout d’abord dans le dommage causé à celui qui en est la triste cible. Chacun sait que l’on peut nuire avec la parole plus qu’avec des gestes et des faits. Le mal que l’on prête à autrui, qu’il soit authentique ou mensonger, lui collera dès lors à la peau. Quiconque à une fois écouté une médisance sans protester ni réagir, sait que depuis elle s’inscrit dans son jugement comme un préjugé défavorable dont il a bien du mal à se défaire.

La médisance est pure violence faite à la dignité du sujet. Elle transforme l’homme qui en est la cible, en pur objet, que l’on jauge, définit et inscrit dans des concepts réducteurs et infamants. C’en est fini de la hauteur infranchissable du visage de l’homme.

La médisance est ruine du pouvoir de la parole à rattacher les hommes et à les unir. Chaque sujet est unique, différent de tout autre homme. Seule la parole partagée permet que cette unicité ne fasse pas de lui un éternel solitaire. La communauté des uniques où le rapport n’est pas identification des termes, où la relation préserve et nourrit la distance s’instaure autour de la parole. Dans la terminologie talmudique le plus grand rapport d’intimité s’énonce comme parole. (Voir kétouvot 13 « si l’on a vu une femme ?parler’ à un homme?).

Le pouvoir unifiant de la parole se découvre déjà dans la technicité du langage. La langue est unification de syllabes et de mots qui sont inscrits dans un même ordre. Le vocable Lachon désignant la langue est construit à partir de la racine Lash (pétrir une pâte).

Dans la pâte les grains de farine s’unissent au contact de l’eau. Les lettres et les syllabes sont comme ces pierres à partir desquels on construit une maison. L’homme unifie ces éléments disparates dans un seul discours.

Si l’homme est définit comme être de langage (voir Ounekelos sur Bereshit 2 ,7) c’est que ce schéma de construction logique du discours témoigne d’un enjeu existentiel crucial. Ce n’est pas que dans sa parole que le sujet fait preuve de ce pouvoir unifiant ; Le monde se présente au sujet dans sa plus totale disparité. Si l’homme moderne peut se dire effrayé par le mutisme glacé de la nature, le sujet sait y lire la présence du Créateur. « Les cieux sont roulés comme un livre » (Yshaya 34,4). La nature se présente tel un livre où chacun des éléments signifie comme lettre. Le monde est lieu où passe la transcendance, il est livre qui raconte cette passée du Créateur. Pour autant le grand livre de la nature ne ce lit pas aisément. Les lettres y sont présentes mais sans aucun agencement, ni ordre préétabli. Seule le sujet leur confère un sens en les unifiant selon son propre ordre. Toutes les lectures sont donc possibles ; de la plus authentique à la plus erronée. Faut-il préciser que cette lecture du monde et de la vie n’est pas un acte intellectuel, logique et discursif. Il est le propre de l’existence de chacun. Ce sont les faits et gestes de chaque moment de la vie qui confère au monde de chacun sa consistance et sa configuration unique.

C’est parce que l’oeuvre de la vie est d’unifier que l’homme peut à travers le langage s’unir à autrui.

La médisance transforme la parole en outil de dispersion et de conflit. La parole est dévoyée, elle devient malfaisante. Le lachon est définit comme Ra, catégorie qui avant de signifier le mal désigne la rupture et la discontinuité.

La médisance est bien fin du sujet, ruine de toute l’aventure humaine.

La paix si attendue-le Chalom- est en définitive résurrection du langage, dignité retrouvée de la parole, fin de toute médisance .
Par le Rav Eliahou Elkaïm