L’Onu compte appeler les délégués de ses Etats membres à se prononcer contre la décision du président américain Donald Trump reconnaissant Jérusalem comme capitale de l’Etat d’Israël. Le vote doit se tenir ce jeudi lors d’une réunion de l’assemblée générale des Nations unies.

Pour tenter d’éviter l’adoption d’une résolution défavorable, Israël a lancé une vaste action diplomatique : il a transmis des directives urgentes à ses ambassadeurs dans le monde entier pour leur demander d’agir sans tarder dans le pays où ils sont en poste afin de convaincre leurs dirigeants de ne pas prendre part à cette consultation ou de s’exprimer contre ce vote.

La session consacrée à ce sujet est donc prévue jeudi, vers 17 heures (heure israélienne). Le débat, initié par la Turquie et le Yémen, a pour objectif, bien évidemment, de protester contre la reconnaissance américaine de Jérusalem.

Rappelons, dans ce contexte, que les Etats-Unis ont déjà posé leur veto contre une résolution anti-israélienne similaire au Conseil de Sécurité de l’Onu conduite par l’Egypte. Mis à part les Américains, tous les autres Etats membres l’ont soutenue. Mais les représentants des USA ne pourront pas utiliser ce droit à l’assemblée générale.

Toutefois, au ministère israélien des Affaires étrangères, on tient à préciser qu’en cas d’adoption d’une résolution s’opposant à la décision de Trump, ‘il ne s’agirait que d’une question symbolique qui n’aurait aucune conséquence concrète dans quelque domaine que ce soit’. Mais cela ne l’empêche pas d’intervenir  énergiquement pour convaincre un nombre maximum d’Etats de ne pas approuver une telle décision qui appellerait les membres de l’organisation internationale à ne pas reconnaitre Jérusalem comme capitale d’Israël.

Et de préciser encore que ‘toutes les démarches sont faites en étroite collaboration avec l’administration américaine et avec l’ambassadrice des Etats-Unis à l’Onu Nikki Haley’.