Après avoir atterri en Israël lundi soir dans le cadre de son premier voyage officiel, qualifié d’historique, en Israël, le prince William, petit-fils de la reine Elizabeth d’Angleterre, s’est rendu dans la matinée à Yad Vashem. Il a rencontré sur place des rescapés de la Shoah et a déposé une gerbe dans la Tente de Yizkor. Il devait par la suite être reçu par le Premier ministre Binyamin Netanyahou et son épouse puis par le président de l’Etat Ruby Rivlin.

Au cours de sa visite à Yad Vashem le jeune prince a été extrêmement troublé et bouleversé à la vue des chaussures des déportés exposées dans le mémorial, attestant du sort tragique qui leur avait été réservé.  Il a qualifié ce spectacle de ‘terrifiant’, affirmant ‘qu’il n’était pas possible de mesurer l’intensité de cette horreur’.

Le prince William est directement concerné par ce sujet étant donné que son arrière-grand-mère, la princesse Alice de Battenberg (1885-1969), a reçu en 1994, à titre posthume, le titre de ‘Juste Parmi les Nations’ pour avoir sauvé une famille juive pendant la Guerre alors qu’elle séjournait en Grèce. A sa demande exprimée dans son testament, elle a été enterrée à Jérusalem, sur le Mont des Oliviers.

Selon certaines sources, ce serait essentiellement pour faire plaisir à son grand-père, le Prince Philip, fils de la princesse Alicia de Battenberg, que William a entrepris cette visite en Israël pour aller se recueillir sur la tombe de la défunte.  Philip, duc d’Edimbourg, s’est rendu de façon officieuse en Israël en 1994 mais il n’a plus jamais, par la suite, pu venir se recueillir sur la tombe de sa mère à cause de l’opposition formelle du gouvernement britannique qui refusait toute visite d’un membre de la famille royale dans le pays.

A présent, William a obtenu l’autorisation de faire ce déplacement et il ira jeudi se recueillir quelques instants devant la sépulture de son aïeule. Il faut tout de même préciser que son père, le prince Charles, a profité de son voyage en Israël à l’occasion  des obsèques du président Shimon Pérès, il y a un an et demi, pour se rendre lui aussi sur la tombe de sa grand-mère.