Le mois de nissan est le septième à partir de tichri, et le premier dans l’ordre de la Tora où il est appelé « tête des mois » ou « premier des mois ». Il est également appelé « mois du printemps » (Chemoth 34, 18), en hébreu : ‘hodèch ha-aviv, ce mot ha-aviv étant parfois considéré comme acronyme de av ha-yod beth (« père des douze [mois] »). Le mois de nissan est placé sous le signe zodiacal du Bélier.

L’événement dominant de ce mois étant la fête de Pessa‘h, au premier soir de laquelle était offert au Temple le sacrifice de l’agneau pascal, cette corrélation avec ce signe du zodiaque n’a rien d’étonnant, et elle est ainsi mise en valeur par Ramban/Nahmanide (ad Chemoth 12, 3) : « Si Hachem nous a ordonné d’égorger et de manger cet agneau, c’est pour bien montrer que ce n’est pas à ce signe que nous devons d’avoir été libérés de l’esclavage, mais à un ordre divin qui nous a prescrit de tuer l’animal qui était l’objet du culte idolâtre des Egyptiens. » Le mot « nissan » vient de l’araméen « nisnou » (« floraison »), et il ne serait pas sans rapport avec le verset : « Les fleurs (ha-nitsanim) sont apparues sur la terre » (Cantique des cantiques 2, 12). On le relie également au mot « nèss » (« miracle ») : La sortie d’Egypte a été le plus grand de tous les miracles que Hachem a réalisés en faveur d’Israël. Le nom nissan apparaît à deux reprises dans le Tanakh : – « Au premier mois, qui est le mois de nissan, la douzième année du roi Assuérus, on jeta le pour, c’est-à-dire le sort, devant Haman… » (Esther 3, 7). – « Et il arriva au mois de nissan, la vingtième année du roi Artaxerxès, comme le vin était devant lui, que je pris le vin et le donnai au roi… » (Néhémie 2, 1). En nissan sont morts les fils d’Aaron, Nadav et Avihou, ainsi que Miryam et Josué. Et c’est en ce même mois qu’a disparu le puits qui fournissait les enfants d’Israël en eau dans le désert (Tour Ora‘h ‘hayyim 580).

Jacques KOHN zal