Le juge argentin Rodolfo Canicoba Corral, qui mène l’enquête sur le terrible attentat à la voiture piégée perpétré en juillet 1994 contre la communauté juive de Buenos Aires (AMIA), a demandé aux autorités russes d’arrêter un haut conseiller iranien, en visite dans leur pays, en raison de son implication dans cette explosion meurtrière.

Le personnage, Ali Akbar Velayati, est actuellement le conseiller pour les affaires internationales de l’ayatollah Ali Khamenei et il effectue des missions pour son pays afin de tenter de contrer les effets de la politique du président américain Donald Trump, qui s’est retiré de l’accord nucléaire de 2015.

A l’époque de l’attaque terroriste, il occupait les fonctions de ministre des Affaires étrangères de l’Iran. Un mandat d’arrêt international a été lancé en 2006 contre Velayati et sept autres responsables iraniens. Les enquêteurs argentins accusent Velayati et quatre autres officiels iraniens, dont l’ancien président Rafsandjani, d’avoir planifié l’attentat qui a causé la mort de 85 personnes et fait des centaines de blessés.

Les Iraniens, rappelons-le, sont accusés d’avoir ordonné au Hezbollah de faire exploser le bâtiment mais ils ont toujours nié leur implication, rejetant régulièrement les demandes de l’Argentine qui réclamait leur témoignage.

On peut ajouter que l’Iran est également soupçonné d’être derrière l’attentat à la voiture piégée de mars 1992 qui a détruit l’ambassade d’Israël à Buenos Aires : 29 personnes avaient été assassinées dans cette explosion et 242 autres avaient été blessées.