« Si tu obéis à la voix de l’Éternel, ton Dieu, observant avec soin tous ses préceptes, que je t’impose en ce jour, (…) Béni seras-tu à ton arrivée, et béni encore à ton départ! » (Devarim 28, 1-6)

Le rav Its’hak Zilberstein chlita, le rav de Ramat El’hanan, raconte la parabole suivante, qu’il a entendue d’un témoin qui a assisté lui-même à son déroulement à Moscou, au début du soulèvement communiste.
Un après-midi, sur le parvis de la synagogue, un juif s’écriait en yddish « A tsenter ! A tsenter ! – Un dixième ! Un dixième ! », pour compléter un minyan. Il interpella un riche commerçant et lui proposa de prier min’ha. Ce dernier était pressé, en route pour un rendez-vous important à la Bourse, et demanda à son interlocuteur s’il était vraiment le dixième.
« Je n’en sais rien. Rentrez et vous compterez vous-même. »
Docilement, le riche pivota et pénétra dans la synagogue et compta avec déception qu’il n’était que le cinquième. Un coup d’œil sur sa montre lui donna envie de quitter les lieux, mais une voix intérieure lui murmura que ce n’était pas correct d’abandonner un minyan en élaboration et il s’assit. Il se sentait comme un fakir sur des clous, alors que les gens rentraient au compte-gouttes.
Enfin, après une longue attente, ils furent dix personnes et le ‘hazan débuta l’office, sans se presser, se délectant de chaque mot. Notre homme fulminait, mais il n’y pouvait rien. Une fois la prière terminée, le riche, fou de rage, se précipita vers la sortie à pas de course, essayant de rattraper son retard.
Quelle ne fut pas sa surprise de voir des gens qui fuyaient de la Bourse, les yeux terrifiés. L’accès était interdit et il entendit, stupéfait, que les communistes avaient envahi le bâtiment et exécuté ceux qui s’y trouvaient…
D.ieu avait gardé son arrivée et son départ, comme promis explicitement dans la Torah.

Par Chalom C., Hamodia.fr