La Torah nous encourage sans cesse à persévérer dans l’accomplissement des mitsvot : « Car cette loi que Je t’impose en ce jour, elle n’est ni trop ardue pour toi, ni placée trop loin. (…) Non, la chose est tout près de toi, tu l’as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l’observer ! », (Devarim, 30, 11 et 14)

Le Tana debei Elyahou Zouta (Chapitre 14) rapporte à ce sujet la parabole suivante…
Eliahou Hanavi était en voyage lorsqu’il rencontra une personne inculte de tout enseignement juif. Or, cet analphabète ne semblait pas être préoccupé par sa totale ignorance et il se permettait même de se moquer de ceux qui obéissaient scrupuleusement aux commandements divins. Eliahou l’aborda et lui demanda ce qu’il allait bien pouvoir répondre au Tribunal céleste qui ne manquera pas, après son décès, de le juger en lui demandant notamment pourquoi il n’avait pas observé la Torah…
-« Je dirai tout simplement la vérité : je n’ai pas été doté du bon sens et de l’intelligence suffisants pour étudier, ce qui explique mon ignorance ! ».
Eliahou lui demanda ensuite comment il gagnait son pain.
« Je pêche des poissons », répliqua l’ignare.
« Mais qui t’a appris à tisser des filets et à les jeter à l’eau, après les avoir munis d’appâts…? »
« J’ai simplement utilisé ma cervelle ! », répondit le pêcheur.
En fait, Eliahou attendait cette réponse et s’exclama : « Le tissage des chaluts exige tant d’adresse, tout comme savoir tendre habilement les filets… et malgré tout, tu es parvenu au sommet du savoir-faire grâce à tes méninges ! Or, la Torah – sur laquelle il est dit : ‘la chose est tout près de toi, tu l’as dans la bouche et dans le cœur’ -, tu n’aurais pas suffisamment d’esprit pour la comprendre…?
A ces mots, l’homme fondit en larmes et comprit qu’il s’était fourvoyé… Rabbi Bounam de Pshis’ha zatsal a ajouté un sens encore plus profond à cette discussion : il est indiscutable qu’étudier la Torah n’est pas plus difficile que d’acquérir une profession, et tout un chacun possède effectivement cette vocation à l’étude. Or, la vraie question qui se pose pour tous est de savoir quelle importance nous accordons vraiment à la Torah et aux mitsvot. Celui pour qui la Torah est son souffle de vie, saura découvrir en lui sa propre aptitude à étudier et ce, quelles que soient ses capacités intellectuelles ! C’est en effet pour lui une question « de vie ou de mort », à l’instar de la maîtrise d’un métier qui est elle aussi incontournable au plan matériel. Par contre, celui qui considère l’étude de la Torah comme un « complément facultatif » ne dévoilera pas sa disposition personnelle à l’étude, se trouvant dès lors inapte à accomplir la Volonté divine…En partenariat avec  Hamodia