Un événement sans précédent aura lieu le mercredi 26 février dans les salons de l’hôtel Ramada à Jérusalem afin de réunir les communautés francophones d’Israël autour d’un Siyoum Hachass exceptionnel. A l’approche de cette soirée, Haguesher a interrogé les organisateurs de ce Siyoum pour comprendre les motifs de cette belle initiative.
Un Siyoum Hachass francophone, pourquoi ?
A l’heure où nous annonçons l’arrivée du mois d’Adar et que les adhérents de l’étude du Daf Hayomi s’apprêtent à clôturer l’étude de la Massékhét Berakhot, premier traité de Guemara de ce 14ème cycle d’étude… les différents siyoumim organisés à l’échelle nationale, internationale ou communautaire semblent être bel et bien derrière nous. Pourtant, un autre Siyoum se profile à l’horizon pour, suggérer probablement aux retardataires qu’il est toujours possible de se joindre à ce programme ou encore pour encourager ceux qui viennent d’insérer le Daf Hayomi dans leur programme quotidien de continuer à tenir bon et d’être persévérant.

Mais ce Siyoum présente encore un autre aspect lié à l’étude de la Torah, dans son sens le plus vaste. Il vise à honorer ces nombreux Avrékhim francophones qui forment ce public de Bné-Torah.  il souhaite mettre en avant les jeunes érudits ou moins jeunes, Rabbanim, Dayanim, ou ceux qui sont destinés à le devenir, qui consacrent leur vie à l’étude de la Torah et à faire rayonner cette lumière éternelle autour d’eux. Pour la majorité d’entre eux, ils ne sont pas connus en dehors de l’enceinte des Collelim ou des Baté-Midrachot, ne feront pas l’objet de grands titres dans les médias et aucun titre honorifique particulier ne leur est attribué. Mais, ce sont eux qui garantissent la pérennité du Klal Israël, assurant la continuité de cette chaîne ininterrompue qui remonte au Mont Sinaï et qui, par le mérite de leur étude, apportent la protection à l’ensemble du peuple juif. Ainsi, ce Siyoum sera une opportunité remarquable pour couronner ces centaines d’Avrékhim et Talmidé ‘Hakhamim francophones dispersés dans toutes les villes d’Israël. Autre élément important lié aux caractéristiques des Olim de France : l’on constate que beaucoup de fidèles de communautés se sont installés en Israël au cours de ces dernières années mais la plupart des Rabbanim qui dirigent les communautés qu’ils fréquentaient n’ont pas effectué leur Alya. Par conséquent, ces Olim se retrouvent souvent en Israël sans être guidés ou conseillés par un Rav et ne retrouvent pas toujours de bonne adresse vers laquelle ils peuvent se tourner. Il convient donc de stimuler ces nombreux Avrékhim à se diriger vers les villes ou les quartiers dépourvus de centres d’études francophones pour y organiser des cours et/ou des ‘havroutot et tisser des liens avec leurs frères qui partagent la même mentalité et qui se comprennent mutuellement pour les renforcer dans l’étude de la Torah et l’accomplissement des Mitsvot. Ce public de Bné-Torah a tant à apporter, à donner et… parallèlement, il y a tant de Juifs francophones qui ont soif d’apprendre et qui souhaiteraient évoluer dans leur pratique du judaïsme… Ne serait-il pas profitable à tous de faire en sorte que les uns côtoient les autres ?! A propos, il y a lieu de féliciter les différents cours organisés à Bayt Végan ou ailleurs par des jeunes Avrékhim en soirée, qui après une journée complète d’étude, dispensent des cours à des personnes qui, au terme d’une journée de travail, traversent Jérusalem pour assister à un cours de Torah. 

Précisons que l’une des retombées de ce grand rassemblement devrait être justement de cibler les besoins des différentes communautés et d’organiser de façon structurée des Chiourim là où il n’y en n’aurait pas ou pas assez, quitte à ce que les Avrékhim fassent le déplacement vers d’autres quartiers ou d’autres villes. Que cela puisse permettre à la communauté juive francophone de maintenir son cachet particulier d’A’hdout en dépit des différences de niveau, de tendance ou de pratique et de faire rayonner la Torah au-delà des Yéchivot ou des Collelim, dans les régions pauvres en centres d’étude.
Au programme pour ce Siyoum
Plusieurs grands Rabbanim de la génération feront honneur à ce Siyoum, notamment Rav Its’hak Yossef Chlita, Rav Baroukh Mordékhaï Ezra’hi et Rabbi David ‘Hanania Pinto Chlita. Aussi, des Rabbanim francophones prendront la parole et certains Rabbanim de France feront le déplacement pour assister à ce Siyoum. En outre, une belle animation musicale agrémentera la soirée au cours de laquelle un buffet sera servi. Des transports devraient être organisés de plusieurs villes d’Israël pour permettre à ceux qui n’habitent pas Jérusalem de participer également à ce grand Siyoum.

Venez nombreux pour faire honneur à la Torah et à ceux qui l’étudient !