La haftara que l’on récite le Chabbath parachath ha-‘hodech (Ezéchiel 45, 16 à 25 et 46, 1 à 18) énumère les sacrifices qui seront présentés sur l’autel lors de notre libération finale.

Et elle s’achève, de façon inattendue, par une exhortation adressée au « prince » : Il aura le droit de faire des donations à ses enfants, selon les règles de la dévolution successorale, mais il ne pourra pas déposséder ses sujets de leurs biens (46, 16 à 18).

Ces principes contrastent avec certaines pratiques connues sous l’ancienne monarchie, comme le vol de  la vigne de Naboth organisé par le roi Achab avec la complicité de sa femme Jézabel (I Rois 21, 1 et suivants).

Si les Sages qui ont fixé l’ordre des haftaroth ont maintenu ces trois versets dans celle qu’ils ont associée à parachath ha-‘hodech, c’est peut-être parce qu’ils ont voulu mieux définir les réalités que nous connaîtrons à l’ère messianique : Ce ne sont pas seulement les pratiques cultuelles qui seront différentes, mais aussi, et peut-être surtout, le comportement de nos futurs dirigeants.

Jacques KOHN Zal.