Pourquoi les lois sur le statut du serviteur juif font-elles immédiatement suite au chapitre relatif au don de la Tora ?
Si l’on ne manquait jamais, en aucune circonstance, d’avoir à l’esprit que Hachem est le maître du monde et de ce qui le remplit, personne ne pécherait jamais. Nous autres mortels avons parfois tendance à oublier ce principe de base et, pensant que Hachem ne nous regarde pas, à transgresser discrètement Sa volonté.

Si les lois relatives au serviteur juif font immédiatement suite au récit du don de la Tora , c’est pour nous préserver de cette idée fausse, et ce afin de souligner que chacun individu doit s’efforcer d’être un serviteur totalement consacré de Hachem .

Les « six années » que dure l’asservissement d’un serviteur juif à son maître symbolisent les six millénaires de ce monde, ceux où notre adhésion à la Tora et aux mitswoth exige de nous que nous luttions. A la septième, c’est-à-dire au septième millénaire, le serviteur sortira libre, ce qui veut dire que nous serons « libérés » de la nécessité de devoir nous battre pour elles. Nous exécuterons alors les mitswoth dans la paix et la sérénité. Aussi devons-nous, aussi longtemps que durereront ces « six années », accepter de lutter pour servir Hachem afin de pouvoir, la « septième année » venue, mériter un mode d’existence complètement nouveau et débarrassé de l’éprouvante nécessité de devoir nous battre pour Lui.

(D’après les Si‘hoth ‘habad ).

Jacques Kohn Zal