Bien que la halakha interdise de compter les êtres humains, il manque encore deux millions de Juifs pour que la population juive actuelle équivaille à celle d’avant la Shoah.

73 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, la population juive mondiale n’est pas encore revenue à son nombre d’avant la Shoah. Il y a aujourd’hui, d’après une étude réalisée conjointement par le Bureau Central Israélien des Statistiques et le Centre d’études du judaïsme contemporain de l’Université hébraïque de Jérusalem, 14 511 000 juifs dans le monde alors qu’ils étaient 16 600 00, en 1939. Soit 2 millions de moins. Y compris ceux qui se reconnaissent comme partiellement juifs et les immigrants installés en Israël qui, selon la halakha ne sont pas juifs mais cependant admissibles à la Loi du Retour.

Un nombre en constante augmentation depuis 1945, alors qu’il ne restait que 11 millions de juifs après que les nazis en eurent exterminé plus de 6 millions. 100 000 de plus par an ces dernières années. C’est en Israël que la population juive est la plus importante. 6 646 000 dont 210 000 survivants de la Shoah. 75% de l’ensemble de la population du pays, alors qu’ils en représentaient 82% en 1948, dans le tout jeune Etat d’Israël. Les trois pays qui comptent ensuite le plus de juifs sont les Etats-Unis, 5 700 000, la France, 456 000 et le Canada, 385 300. Suivent la Grande-Bretagne, 290 000, l’Argentine, la Russie 186 000, près de 120 000 juifs vivent en Allemagne, 20 000 en Iran, et 2 400 au Maroc. Et si l’on se fie aux savants calculs de Sergio DellaPergola, démographe israélien, professeur à l’Université Hébraïque de Jérusalem et expert en démographie juive, il faudra patienter jusqu’en 2050 pour que la population revienne à son niveau de 1939. Mais elle ne représentera toutefois qu’un plus faible pourcentage de la population mondiale qu’en 1939. Si avant la Shoah environ 8 personnes sur 1 000 étaient juives dans le monde, après la 2nde Guerre mondiale, elles n’étaient plus que 4 sur 1 000 et aujourd’hui à peine 2 pour 1 000. « Il faut serrer la main à 500 personnes avant d’être sûr de tomber sur celle d’un juif », aime à répéter Della Pergola.

Source : Actualité Juive