« Et toi, tu ordonneras aux enfants d’Israël qu’ils prennent pour toi une huile pure d’olive concassée pour le luminaire, pour faire monter une lumière perpétuelle. » (27, 20)

Une paracha commence généralement par les mots : « Hachem parla à Moché, en disant » , hormis dans Devarim, où c’est Moché lui-même qui parle. Et quand les instructions pour l’entretien de la Menora réapparaîtront (Wayiqra 24), c’est ainsi qu’elles seront introduites.

Pourquoi n’est-ce pas le cas ici aussi ?
Moché s’est maudit, explique le Baal ha-Tourim, en disant à Hachem (infra 32, 32) : « Et sinon, efface-moi donc de Ton livre que Tu as écrit ! » Or, même quand elles ont été prononcées sous condition, les malédictions des Justes produisent leurs effets. Voilà pourquoi le nom de Moché ne figure pas dans cette paracha, et ce afin que cela vaille comme réalisation de sa malédiction.

Le Gaon de Vilna propose une autre explication : L’anniversaire du décès de Moché, le 7 adar tombe dans la semaine où est lue cette paracha (sauf dans les années embolismiques, où est ajouté un deuxième mois d’adar). L’omission de son nom est une allusion à sa mort future.

Le Zohar recense cinquante-trois parachiyoth de la Torah, nombre confirmé par le Gaon de Vilna dans son Adéreth Eliyahou. Or, quand nous les comptons, fait observer le Tosséfeth Berakha, nous en trouvons cinquante-quatre. Comment comprendre cette différence ?
Cela est dû, répond-il, à l’omission du nom de Moché dans celle de Tetsawé, ce qui ne se produit dans aucune autre, depuis celle relatant sa naissance. Par respect pour lui, la parachath Tetsawé est donc considérée comme un « complément » de celle de Terouma, dans laquelle apparaît son nom. Selon ce décompte, le nombre de parachiyoth n’est effectivement plus que de cinquante-trois.