Le Rav Aaron Yehouda Leib Steinman zts’l a été inhumé au cimetière de Poniowitz de Bné Brak à côté de son épouse.

Pendant la cérémonie, au cours de laquelle un seul discours a été prononcé par le Rosh Yeshivat Poniowitz, Rav Edelstein, le machguiah’, Rav Hizkiyahou Michkowski, a lu le testament spirituel laissé par le Rav Steinman avec ses dernières recommandations sur l’organisation de son enterrement et sur la répartition des discours.

Puis il a demandé ce qui suit:

  • Je vous prie instamment de ne pas dire d’oraison funèbre, que ce soit devant moi ou non, ni d’organiser de rassemblement de deuil.
  • N’écrivez aucun article à mon sujet dans les journaux quotidiens, les hebdomadaires ou les mensuels. Il suffit de publier ma photo.
  • Je ne souhaite pas que des annonces soient imprimées sur mon enterrement ni que le public soit informé par haut-parleur ou à la radio. Il suffit qu’il y ait dix personnes à mon enterrement.
  • Je voudrais qu’on laisse passer le moins de temps possible entre mon décès et mon enterrement et que cela soit fait rapidement.
  • La place de ma tombe doit être parmi des gens simples.
  • Je ne veux aucun qualificatif sur la pierre tombale. Il faudra écrire tout simplement : « Ici repose Rabbi Aaron Yehouda Leib Steinman, fils de Rabbi Noah’ Zvi Steinman ».
  • La pierre tombale doit coûter le moins cher possible et être simple, il ne faut pas gaspiller de l’argent dans l’achat d’un endroit au cimetière qui reviendrait cher, mais si l’on veut donner de la Tsedaka, qu’on le fasse sans cela.
  • Il faut se contenter de venir sur ma tombe selon la coutume, après la fin des Shiva, au 30e jour (Chlochim) et pour le Yahrzeit sans perdre trop de temps à cela.
  • Si cela doit prendre du temps de chercher un endroit pour prier et provoquer un Bitoul Tora, il vaut mieux étudier à ce moment-là ‘lechem Chamayim’.
  • Je demande à tous ceux qui veulent me faire du bien d’étudier un chapitre de Michnayot avant la fin des douze mois. Quant aux jeunes filles, elles liront chaque jour dix chapitres des Tehilim (Psaumes) également le Shabbat et les jours de fête.
  • Je demande qu’on ne mentionne pas mon nom en disant que j’étais ‘un Tsadik qui craignait D.ieu’ pour que je n’aie pas honte dans le monde de la Vérité.

Après avoir ‘sollicité le pardon’ de tous ceux qu’il aurait blessés ou à qui il devrait de l’argent, le Rav Steinman a demandé que ses descendants ne suivent pas son cercueil ‘comme c’est la tradition à Jérusalem’. Il a conclu ce ‘testament’ en ‘conseillant’ de ne pas donner son nom à des enfants. « Mais je ne l’interdis pas », a-t-il ajouté.