Tout au long des fêtes de Soucot, les Juifs ont l’habitude de célébrer chaque soir la ‘Simhat Bet HaShoeva’. Cette coutume date de l’époque du Temple de Jérusalem.

Les fidèles apportaient alors au Bet Hamikdach les eaux provenant de la source du Guihon, coulant dans la cité de David, pour le Nissouh Hamayim, la libation d’eau.

Cet usage se rapporte également au verset : « Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut (Isaïe)».

A l’époque du Bet Hamikdach, des dizaines de milliers de spectateurs se réunissaient chaque nuit dans la cour extérieure du Temple pour assister aux réjouissances et certains chantaient des louanges à D.  Les danseurs, qui se déplaçaient au son de plusieurs instruments de musique (harpes, lyres, cymbales et trompettes), portaient des torches allumées.

Dans le traité Souka de la Michna, il est même dit : « Celui qui n’a pas vu la réjouissance au lieu de la libation d’eau n’a jamais vu de réjouissances de sa vie ».

De nos jours, l’événement est marqué tous les soirs par des chants et des danses, au son d’un orchestre. Dans tout Israël, les Yechivot, les synagogues et les cours hassidiques accueillent des milliers de personnes qui viennent participer, ou suivre attentivement, cette manifestation de joie qui exprime d’une part la fidélité au riche passé du peuple juif et d’autre part l’espoir en un avenir plus radieux.

Cette manifestation précède aussi les prières pour la pluie qui vont être récitées quelques jours plus tard, au cours de Chemini Atséret, qui clôture les fêtes de Soucoth.