La gare de Pithiviers, commune du Loiret, va être transformée en centre de la mémoire de la Shoah. Cette initiative a été prise par le mémorial de la Shoah et la SNCF.

Le projet va être réalisé par le conseil scientifique du mémorial de la Shoah et par le Centre d’étude et de Recherche sur les Camps d’Internement du Loiret (Cercil) et le Musée mémorial des enfants du Vel d’Hiv. Il est prévu notamment d’organiser sur place des expositions à vocation pédagogique et d’y ériger un monument historique pour rappeler les terribles événements de cette époque tragique.

Entre les années 1941 et 1943, plus de 16 000 Juifs, dont près de 4 500 enfants, ont été détenus dans les camps de Pithiviers et de Beaune la Rolande qui étaient gérés par l’administration française sous le contrôle des Allemands.

La majeure partie des Juifs emprisonnés dans ces camps pendant ces deux années ont ensuite été déportés par les Nazis avec l’accord et l’aide du régime de Vichy.

Plus de 8 000 ont été envoyés directement au camp de la mort d’Auschwitz, en Pologne, alors que d’autres transitaient par le camp de Drancy. Ils ont pour la plupart disparu dans la Tourmente.

La gare abandonnée a été fermée dans les années 1960 et n’a donc subi aucune transformation depuis l’époque de la Guerre. Quant au camp, il n’en reste pratiquement plus rien aujourd’hui. Le bâtiment où se trouvait l’infirmerie est devenu un immeuble d’habitations.

Une plaque commémorative a été apposée à l’entrée des lieux, avec le texte suivant : «  A la mémoire des milliers d’enfants, d’hommes et de femmes juifs  qui de mai 1941 à septembre 1942 passèrent par cette gare et par le camp d’internement de Pithiviers avant d’être déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz où ils furent assassinés ».