Les dix plaies d’Egypte commentées et expliquées, juste pour aggrémenter vos soirées de Hol Hamoed !

1. Le sang – « Dam »

La plaie du sang ne frappa pas seulement les liquides. Au contraire : même le bois et la pierre dont étaient faits les objets des Egyptiens se t r ansformè – rent en sang ! Par exemple, quand ils désiraient s’asseoir sur une chaise ou sur une pierre, ou bien s’ils voulaient s’allonger sur leur lit pour se reposer, les Egyptiens ressentaient alors immédiatement une curieuse humidité… avant de s’apercevoir soudain qu’ils étaient couchés dans le sang !

2. Les grenouilles – « Tsefardéa »

La plaie des grenouilles fut la deuxième (et la dernière) que les E g y p t i e n s ont réussi à imiter. Mais à la différence des grenouilles de Moché, celles que les magiciens de Pharaon firent apparaître à partir d’une grenouille déjà existante ne savaient pas se reproduire. Les sorciers savaient peut-être produire des clones, mais pas la vie !

3. Les poux – « Kinim »

Les magiciens d’Egypte ne sachant pas reproduire des poux, ils s’exclamèrent : « La magie n’a pas de pouvoir sur un objet plus petit qu’un grain d’orge. Nous sommes obligés de reconnaître que cette plaie vient du Doigt de D.ieu », (Midrach Chémot Raba 10, 7). Et pour cause ! Car le miracle qu’effectua Moché Rabbénou fut bien de sortir la vie (les poux) de la matière inerte (la poussière de la terre) ! Aujourd’hui encore, bien que nous fabriquions un microprocesseur à partir d’un seul grain de sable dans les fameuses « salles blanches », les scientifiques sont incapables de créer la vie…

4. Les bêtes féroces – « Arov »

Il est connu que les bêtes sauvages sont plus dangereuses quand elles évoluent dans leur milieu naturel : désert, forêt, etc. Tandis que dès qu’elles se trouvent dans un environnement qu’elles ne connaissent pas (une ville peuplée d’hommes par exemple), elles perdent leurs repères, sont affaiblies et deviennent très vulnérables. Or, l’un des aspects miraculeux de la plaie des bêtes fér o c e s f u t p r é – c i s é – m e n t q u e D.ieu fit non seulement apparaître subitement ces prédateurs au beau milieu des rues d’Egypte, mais plus encore, le Saint Béni soit-Il recréa dans ce cadre urbain leurs conditions de vie telles qu’elles les connaissent dans leur environnement naturel. Imaginez : alors que les Egyptiens déambulaient dans les marchés de la ville, soudain au détour d’une rue, ils se r e t r o u – v a i e n t e n pleine j u n – g l e f a c e à face a v e c un tigre ou entourés de mygales et de serpents… !

5. La peste – « Déver »

A la différence des autres plaies, la peste ne semble pas relever du miracle, mais plutôt d’une cause naturelle. Mais justement, alors que la peste frappait tous les troupeaux d’Egypte, les bêtes des Hébreux restèrent en vie. Or, un véritable miracle se produisit. En effet, alors qu’il était fort possible que l’une des bêtes appartenant à un Hébreu meure ou qu’elle tombe malade pendant la durée de cette plaie, non seulement aucune d’entre elles ne mourut de la peste, mais mieux encore : pas une ne décéda d’aucune autre maladie possible ! Au contraire, jamais elles ne s’étaient aussi bien portées ! Il fut donc évident aux yeux des Egyptiens que les Hébreux étaient protégés de manière surnaturelle…

6. Les ulcères – « Ché’hine »

Après avoir entré ses mains dans la fournaise comme le lui avait demandé D.ieu, non seulement Moché se saisit de deux poignées de cendres, mais – premier miracle – il prit aussi les deux poignées que son frère Aharon lui donna. Or comment a-t-il fait pour tenir quatre poignées avec deux mains seulement… ? Puis, second miracle, Moché Rabbénou lança ensuite la cendre vers le ciel. Et malgré son faible poids, au lieu de s’élever quelques mètres seulement dans les airs, cette poudre monta jusqu’au firmament pour atteindre le Trône céleste. Troisième miracle enfin : alors qu’elle aurait dû normalement retomber et s ’ é p a r – piller sur une petite surface seul eme n t , la cendre recouvr it toute la terre d’Egypte, soit 400 parsaot sur 400 parsaot, c’est-àdire plus de 1 600 km² ! Elle s’attaqua alors aux Egyptiens, formant sur leurs corps de terribles cloques, humides à l’intérieur et sèches à l’extérieur !

7. La grêle – « Barad »

L’un des aspects miraculeux de cette plaie consista à faire coexister deux dimensions radicalement opposées : l’eau et le feu. En effet, il est impossible de trouver dans une même réalité naturelle le feu et l’eau simultanément. Or, quand cette grêle s’est déclarée, non seulement la glace ne fondait pas au contact du feu et le feu ne s’éteignait pas sous la glace, mais ce furent de véritables grêlons composés de feu et de glace sans une seule goutte de pluie qui s’abattirent sur l’Egypte et qui dévastèrent tout le pays…

8. Les sauterelles – « arbé »

L’une des raisons pour laquelle un nuage de sauterelles dévore tout sur son passage, dit-on, c’est parce que les unes sur les autres, celles-ci sont incapables de voir ce qu’elles mangent… Or la faim se calme d’habitude à la vue des aliments. Ainsi, plongée dans l’obscurité de ce nuage d’orthoptères, l’Egypte fut littéralement dévorée crue. Non seul eme nt , les plantations, l e s fl e u r s et les f r u i t s , m a i s aussi les arbres aux racines desquels les sauterelles s’attaquèrent (au point où les Egyptiens durent même les déraciner de peur qu’ils ne tombent sur eux). Fait plus dramatique encore – ou plus cocasse : après a v o i r r a – vagé toute la végétation, les insectes s’en prirent directement aux vêtements et même aux objets des Egyptiens ! Et tout cela, bien entendu, dans un brouhaha digne des plus terribles cacophonies…

9. L’obscurité – « ‘Hochekh »

La particularité de ces ténèbres qui régnèrent sur l’Egypte mérite toute notre attention. Chacun sait en effet qu’après quelques minutes seulement, les yeux s’habituent à voir dans le noir – même le plus total. Et ce, parce que l’atmosphère elle-même est « habitée » d’infimes et multiples rayons lumineux. Or, lors des premiers jours que dura cette plaie, le Saint Béni soit-Il retira de l’air la moindre parcelle de lumière, au point où il était absolument impossible de s’accoutumer à l’obscurité – comme il est impossible de vivre dans un espace sans oxygène. Tant et si bien que les jours suivants, les Egyptiens – littéralement paralysés – n’étaient plus en mesure d’effectuer le moindre mouvement. Celui qui était assis n e p o u – vait se lever ; et celui qui était debout ne parvenait pas à s’asseoir. Enfin, les derniers jours, la situation dans laquelle se trouvaient les Egyptiens était si angoissante qu’ils furent pris de frayeurs inexpliquées, comme dans un véritable cauchemar…

10. La plaie des premiers-nés – « Makat bekhorot »

C’est au beau milieu de la nuit du Séder de Pessa’h, à la « minuit » très précisément (‘hatsot ha-laïla), alors que les Enfants d’Israël étaient encore occupés à cuire et à déguster le sacrifice de Pessa’h, que HaKadoch Baroukh Hou « en personne » frappa tous les premiers-nés d’Egypte (hommes et bêtes) en une fraction de seconde ! Or, nos Sages nous enseignent (Midrach Tan’houma, parachat Bo, 19) que dans les maisons où le premierné était, pour d’autres raisons, déjà mort, c’est le chef de famille ou le plus âgé qui décéda à sa place. Ainsi, c’est dans chaque demeure d’Egypte que l’on connut la mort ! Par ailleurs, bien que les Egyptiens eussent pour coutume de confectionner une idole à l’image de leur fils aîné, ces mêmes statuettes furent réduites en pièces comme pour les faire mourir une seconde fois…

Avec l’accord exceptionnel d’Hamodia-Edition