Le ministre de l’Education Naftali Benett a annoncé dimanche à Nathan Sharansky, président de l’Agence Juive et ancien refuznik, que le Prix Israël lui serait décerné cette année pour saluer l’œuvre de toute une vie.

Rappelons que Sharansky, âgé aujourd’hui de 70 ans, a passé neuf ans de sa vie dans des prisons soviétiques, entre 1977 et 1986, après le rejet de sa demande de visa présentée pour partir en Israël. Il avait ensuite été accusé par le gouvernement communiste russe d’avoir ‘espionné au profit des Etats-Unis’.

C’est suite à une vaste campagne internationale menée essentiellement par son épouse Avital, qui avait pu émigrer en Israël juste après leur mariage, et grâce à l’aide précieuse apportée par plusieurs personnalités dont le président américain de l’époque Ronald Reagan, que les Russes ont accepté, sous des pressions, de le libérer dans le cadre d’un échange en février 1986.

Sharansky a fondé en 1990 le parti Israel BeAlya qui a finalement rejoint le Likoud en 2003. Il a ensuite mené une brillante carrière au sein de la politique israélienne, assumant notamment les fonctions de ministre de l’Intérieur puis du Commerce, de vice-Premier ministre et de ministre des Affaires de Jérusalem. C’est en 2009 qu’il a été nommé à la tête de l’Agence Juive et il occupe toujours ce poste aujourd’hui.

Sharansky a reçu d’autres distinctions : la Médaille d’Or du Congrès américain, en 1986, puis le Prix Henrietta Szold de l’organisation sioniste américaine des femmes de Hadassah. En 2006, le président George W. Bush lui a remis la Médaille Présidentielle de la Liberté et en septembre 2008, la Fondation présidentielle Ronald Reagan l’a décoré.

Sharansky, marié avec Avital, a deux filles, Rachel et Hanna.

La semaine dernière, Myriam Peretz, femme exemplaire qui a perdu deux fils tués au combat, a appris elle aussi, avec une grande émotion, qu’elle était titulaire du Prix Israël. Le ministre Naftali Benett est venu spécialement chez elle pour lui annoncer la bonne nouvelle.

 

Elle est récompensée pour ses activités nombreuses en vue de renforcer le moral de la population face à l’adversité. Elle a déclaré qu’elle était allée sur la tombe de ses fils ‘pour leur annoncer qu’ils avaient gagné le prix Israël’.

Depuis que son fils Ouriel a été tué il y a 19 ans, et après le décès de son autre fils Eliraz en 2010, Myriam Peretz, qui est directrice d’école, consacre tout son temps de libre à participer à des rencontres avec des adolescents et des soldats et avec des jeunes juifs du monde entier. Dans ses conférences qu’elle donne gratuitement, elle parle de la tradition juive et sioniste et de l’amour de la terre d’Israël.