Le gouvernement polonais envisagerait d’amender une loi très controversée, adoptée par le sénat en février dernier, prévoyant des sanctions judiciaires contre ceux qui laisseraient entendre que la Pologne avait été impliquée dans les crimes commis par les Nazis sur son territoire pendant la Seconde Guerre mondiale.

C’est ce qu’a déclaré mercredi matin Michal Dworczyk, directeur de cabinet du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki. Il faut dire que cette nouvelle législation a jeté un froid dans les relations, jusque-là, cordiales, entre Israël et la Pologne et a suscité des critiques des Etats-Unis.

Le Premier ministre israélien avait déclaré à l’époque qu’il s’opposait fermement à cette loi, ajoutant ‘qu’on ne pouvait pas changer l’histoire’ et ‘qu’il était interdit de nier la Shoah’. Il avait ensuite eu un entretien avec son homologue polonais.

Dworczyk a tenu à préciser, dans une interview accordée à la radio publique de son pays, que la ‘Loi de l’Holocauste’ avait eu pour objectif de ‘défendre la réputation de la Pologne’. Evoquant ce projet d’amendement, il a souligné qu’il visait à présent à éviter que les personnes mises en cause soient pénalisées.