Parachath Be?houqothaï ? La paix maintenant !

Nous lisons au début de la parachath Be?houqothaï que si nous restons fidèles aux lois de Hachem , nous serons gratifiés de multiples bontés, et notamment que Hachem « donnera la paix dans le pays » ( Wayiqra 26, 6).

Que sera cette paix ?

Mais nous lisons au verset suivant que «  nous nous coucherons et nul ne nous fera peur », puis que « nous poursuivrons nos ennemis, et ils tomberont devant nous par l’épée » (26, 7).

Curieuse paix que celle-là, et qui ressemble plutôt à une guerre !

Disons que, pour la Tora , la véritable paix ne consiste pas à établir des relations sereines avec ses ennemis, mais à vivre sans ennemi aucun. Une trêve ou un armistice ne sont pas la paix, et la paix n’est obtenue que lorsque les armes de guerre sont jetées au rebut.

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Haftarath parachath Be?houqothaï ? Un oiseau cleptoparasite

La haftara de la parachath Be?houqothaï (Jérémie 16, 17 à 17, 14) constitue comme un prolongement des « réprimandes » par lesquelles Hachem annonce aux enfants d’Israël les malheurs qui s’abattront sur eux s’ils sont infidèles à la Tora ( Wayiqra  26, 14 à 46).

En particulier, le prophète emploie, pour décrire le destin de ceux qui s’approprient indûment les biens d’autrui, une image empruntée au monde des oiseaux : « [Comme] le qoré couve ce qu’il n’a pas pondu, ainsi [est celui qui] accumule la richesse de manière injuste. Il l’abandonnera au milieu de ses jours et, à sa fin, il sera un insensé » (17, 11).

Quel est ce qoré qui couve ce qu’il n’a pas pondu ?

Selon Rachi , il s’agit de l’oiseau que l’on appelait, en français médiéval, un « coucou gloussant ».

On sait que le coucou est un oiseau qui pratique le cleptoparasitisme, c’est-à-dire qu’il se nourrit aux dépens de la production ou de proies capturées par une autre espèce. Le rapprochement avec cette espèce s’imposait donc.

Notons cependant que, pour d’autres commentateurs, comme Radaq , et même selon Rachi , qui se contredit dans son commentaire de I Samuel 26, 20), ainsi que pour la « Bible du rabbinat » et le Dictionnaire Hébreu-Français de Marcus COHN, le qoré est la perdrix.

Jacques KOHN