S’il est vrai que les chiv‘a de-ne‘hmatha , ces sept haftaroth qui sont récitées après le jeûne du 9 av , sont généralement sans rapport avec les parachiyoth auxquelles elles sont associées, on peut remarquer que celle de la parachath Ki tètsè , en seulement dix versets, offre de nombreuses analogies avec celle qu’elle accompagne.

La plupart de ces analogies sont empruntées au domaine de la famille, abondamment traité par la paracha  : Mariage avec la « belle captive » et ses conséquences, calomnie par son mari de la femme mariée …

Israël est comparé à « une femme stérile qui n’a pas enfanté » (Isaïe 54, 1), et à «  une épouse de la jeunesse qu’on a méprisée » (54, 6).

Il est comparé également à une veuve : «  Car tu oublieras la honte de ta jeunesse, et tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage » (54, 6).

De la même façon, tandis que la paracha contient l’essentiel des règles du divorce ( Devarim 24, 1 et suivants), la haftara , de son côté, rappelle que Hachem est le « mari » du peuple d’Israël (54, 5), et elle annonce qu’après l’avoir « un petit moment abandonné, Il le rassemblera avec de grandes compassions » (54, 7).

Jacques KOHN Zal.