Suite à un vote favorable à l’Assemblée générale des Nations unies, l’Autorité palestinienne pourrait se voir confier, en 2019, la présidence du groupe des 77 (G 77), coalition des pays en développement. Cette décision devrait permettre à l’AP d’agir comme un Etat membre de l’Onu au cours des réunions qui se dérouleront pendant cette année-là.

Les Etats-Unis, Israël et l’Australie se sont prononcés contre cette résolution qui a obtenu le soutien de 146 pays. 15 autres se sont abstenus et 29 Etats n’ont pas participé au vote.

L’ambassadeur adjoint d’Israël à l’Onu, Jonathan Cohen, a protesté contre une telle démarche, déclarant : « Nous ne pouvons soutenir les efforts déployés par les Palestiniens pour améliorer leur statut en dehors des négociations directes ». Il a par ailleurs rappelé que ‘seuls les Etats membres devaient pouvoir parler et agir pour le compte de grands groupes de pays aux Nations unies ».

De son côté, l’ambassadrice américaine à l’Onu, Nikki Haley, a indiqué que ‘les Etats-Unis ne reconnaissaient pas un Etat palestinien’ en soulignant qu’aucun Etat de ce nom n’avait été admis en tant que membre des Nations unies. Elle a ajouté : « Les USA s’opposent fermement à l’élection des Palestiniens à la présidence du G 77 ainsi qu’à la résolution qui leur a été favorable, votée à l’Assemblée générale ».

Et de rappeler : « Les Palestiniens ne constituent pas un Etat membre de l’Onu ni un quelconque Etat ». Elle a estimé par ailleurs que ‘l’erreur commise par les Nations unies sapait les perspectives de paix en encourageant l’illusion semée par quelques dirigeants palestiniens qui pensaient pouvoir atteindre leurs objectifs sans négociations ». Elle a ensuite conclu : « En fait, le vote d’aujourd’hui ne fait rien pour aider le peuple palestinien ».