D’après le New York Times, Tsahal aurait effectué ces deux dernières années plus d’une centaine de raids aériens contre des terroristes affiliés à Daech dans le Sinaï. Utilisant notamment des drones, des avions de combats et des hélicoptères, l’armée israélienne aurait lancé ces attaques en vue d’aider l’Egypte qui doit faire face à une véritable invasion djihadiste sur son territoire.

Le quotidien américain précise que ces opérations ont été menées avec l’accord du président égyptien Abdel Fattah el Sissi. Il faut dire que la situation sur le terrain est plutôt inquiétante : les milices terroristes qui sévissent dans le nord du Sinaï et ont tué des centaines de soldats et de policiers égyptiens, tentent en effet de s’implanter dans la région et d’y installer des postes de contrôle armés.

Apparemment, indique encore le NYT, l’Egypte n’est pas en mesure de les arrêter et Israël, dont les frontières sont menacées, aurait donc décidé d’entrer en action. L’article ajoute que ‘l’Egypte et Israël, qui étaient par le passé des adversaires dans des guerres puis des antagonistes dans une paix précaire, sont à présent liés dans une guerre secrète menée contre un ennemi commun’.

Des responsables israéliens et égyptiens ont refusé de confirmer ou de commenter le rapport. Le journal, de son côté, affirme qu’il s’appuie sur des entrevues avec sept responsables britanniques et américains, en poste ou anciennement en poste, impliqués dans la politique du Moyen-Orient, qui ont souhaité toutefois conserver l’anonymat.

Le site BHOL a rapporté dimanche matin la réaction du ministre israélien des Renseignements (et des Transports) Israël Katz (Likoud) aux informations communiquées par le NYT. Il a déclaré : « Je ne peux pas en parler directement. Daech manœuvre dans le Sinaï depuis longtemps et il constitue sans aucun doute une menace pour Israël et pour l’Egypte. Il y a un intérêt commun de les (les terroristes) affaiblir et cela entraîne donc une coopération dans le domaine des renseignements ou dans le cadre d’autres partenariats. ». Il a conclu en soulignant : « Ce ne sont pas des choses qui doivent être détaillées ».