Après toutes ces années, l’Affaire Pollard connaît des rebondissements. Des documents de la CIA, dont la publication vient d’être autorisée, révèlent que l’agent israélien d’origine américaine aurait communiqué à ses supérieurs des renseignements sur des pays arabes mais n’aurait divulgué en revanche aucun secret sur les Etats-Unis.

Jonathan Pollard purge depuis plus de 25 ans une peine de réclusion à perpétuité dans une prison américaine après avoir été condamné pour espionnage au profit d’Israël.

Jusqu’à présent, ses amis et ses proches se battent pour sa libération, et certaines personnalités américaines de premier plan ont également plaidé en sa faveur ces dernières années, estimant qu’il avait largement payé sa dette après tout ce temps.
 
Mais les nouveaux documents de la CIA, qui viennent d’être publiés, changent la donne en révélant que Pollard n’a pas espionné les Etats-Unis.

En revanche, indiquent-ils, les patrons de Pollard lui auraient demandé d’obtenir des renseignements sur les plans d’armements de plusieurs Etats arabes et musulmans, et sur le programme nucléaire du Pakistan. En outre, Pollard aurait fait parvenir à Israël des informations sur le QG de l’Olp à Tunis.
 
Il s’avère, d’après ces documents, qu’à aucun moment Pollard n’a été chargé par Israël de rechercher des renseignements sur les activités militaires des Etats-Unis. On ne lui aurait pas demandé non plus de recueillir des informations sur les positions des élus américains concernant certaines personnalités israéliennes.