Mille trente-cinq élèves de Terminale issus de vingt-trois établissements scolaires sont en Israël depuis dimanche dans le cadre du voyage Bac Bleu Blanc de l’Agence juive.

Ils viennent de Paris, Marseille, Strasbourg, Toulouse, Nice et de la région parisienne et n’auraient manqué ce voyage éducatif en Israël pour rien au monde. Depuis dimanche, ces élèves de Terminale participent au Bac Bleu Blanc, le plus grand projet scolaire de voyage éducatif en Israël jamais mené à travers le monde, initié par Ariel Sharon dans la foulée du lancement de Massa.
Plus de dix mille lycéens juifs français ont participé au Bac Bleu Blanc depuis 2003 et c’est toujours le « raz-de-marée » au niveau des inscriptions à chaque début d’année. Pourquoi un tel enthousiasme ? Le directeur de l’Agence juive avance plusieurs pistes, à commencer par le partenariat avec les écoles depuis plusieurs années. « Le Bac Bleu Blanc est unique en son genre parce qu’il a associé les écoles juives et les a convaincues de faire de ce projet le leur. C’est quelque chose qui leur appartient, qui n’est pas simple à organiser puisqu’on est en dehors des vacances scolaires mais dont ils saisissent l’importance de la contribution pédagogique pour l’élève ».
Sur les vingt-trois établissements partenaires (de l’ORT à l’AIU en passant par Ozar Hatorah, Sinaï, Lucien de Hirsch et Yabné), une poignée seulement propose un voyage en Israël. Le Bac Bleu Blanc est donc pour la plupart le seul rendez-vous avec le pays. « Nous souhaitions que la scolarité en école juive s’achève par ce moment de partage avec Israël. Les élèves de Terminale sont en plus dans une période charnière où ils vont sortir du cocon de l’école juive et se poser des questions sur leur avenir. Les faire venir à ce moment précis peut éveiller chez eux un sentiment identitaire très fort et éventuellement l’envie de s’engager sur le plan communautaire », analyse Daniel Benhaïm.
On ignore combien de jeunes s’inscrivent dans un programme Massa à la suite du Bac Bleu Bleu mais pour le directeur, le projet participe au renforcement de l’identité juive et sioniste. « A son retour, chaque participant a avancé d’une case au niveau de son identité juive », assure-t-il. Et pour que l’impact soit bénéfique pour tous, chaque établissement a son propre programme sur place, établi avec l’Agence juive en fonction de sa sensibilité religieuse et son projet pédagogique. La semaine s’articule autour d’un tronc commun dont la visite au Kotel et le salon des études. Le point d’orgue est prévu jeudi soir : le rassemblement du Binyané Haouma.

Par Yaël Scemama pour Actualité Juive