Alors qu’Israël tente à tout prix d’assurer la sécurité de sa population en ripostant aux attaques du Hamas, les manifestations hostiles se multiplient à l’étranger, en particulier en Europe, pour dénoncer une fois de plus « les attaques de Tsahal ».

Mais cette animosité n’est pas seulement dirigée contre Israël. En France notamment, ces rassemblements ont permis aux antisémites d’exprimer ouvertement leur haine viscérale pour le peuple juif dans son ensemble.
 
Les incidents les plus graves se sont produits à Paris. Des milliers de manifestants se sont retrouvés dans la rue pour protester avec violence contre les opérations de Tsahal à Gaza. La situation a très vite dégénéré et les manifestants ont tenté de bousculer des CRS en vue de s’en prendre à des fidèles juifs réunis dans les synagogues de la rue des Tournelles et de la rue de la Roquette. 
 
Ce qu’il faut souligner, c’est que les slogans n’étaient pas « seulement » dirigés contre Israël. Avec leurs cris de « Allah Ouakhbar », les émeutiers hurlaient également « mort aux Juifs ». D’après certains témoignages publiés dans les médias, certains auraient même essayé de prendre d’assaut l’une des synagogues, protégée par des policiers français.
 
D’autres manifestations violemment anti-israéliennes ont été signalées dans plusieurs villes de France. Sauf à Nice où le maire, Christian Estrosi, est intervenu pour les faire interdire, en adressant à ce sujet un courrier au préfet des Alpes maritimes. Rappelant les propos scandaleux et inacceptables qui y étaient proférés, il a estimé qu’il s’agissait d’une « provocation intolérable », faite au moment où la France rendait hommage à ses combattants.
 
Par ailleurs, un cocktail Molotov a été lancé dans la nuit de Shabbat contre une synagogue d’Aulnay-Sous-Bois, en Seine St Denis. Fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer et les dégâts ne seraient pas importants.
 
Le CRIF a réagi aux attaques contre les synagogues de la Roquette et des Tournelles en réclamant l’interdiction des manifestations en faveur du Hamas. Qualifiant les débordements de dimanche d’intolérables, il a rappelé qu’ils « mettaient en péril la sécurité voire même la vie des Juifs de France ». Le président du Consistoire central Joël Mergui s’est dit « profondément choqué et révolté » par cette agressivité dirigée contre la communauté juive.
 
Le Premier ministre français Manuel Valls a condamné fermement les « heurts à Paris ». Indiquant que « de tels actes visant des lieux de culte étaient inadmissibles », il a ajouté que « la France ne tolérerait jamais qu’on essaie, par la violence des mots ou des actes d’importer sur son sol le conflit israélo-palestinien ».