D’après Aroutz Sheva, l’Union européenne aurait décliné l’invitation d’assister aux festivités organisées par Israël pour marquer le cinquantième anniversaire de la libération de la Judée et de la Samarie de l’occupation jordanienne, réalisée pendant la Guerre des Six jours en juin 1967.

La cérémonie doit se tenir ce mercredi dans le Goush Etsion et comme c’est l’usage, les autorités israéliennes y ont convié les représentants et les corps diplomatiques des Etats étrangers. Mais ce lundi, Aroutz Sheva a appris que ‘l’ambassadeur de l’Union européenne en Israël, Emmanuele Giaufret, n’assisterait pas à l’événement bien qu’il ait reçu une invitation officielle’.

Dans l’entourage de Giaufret, on confirme qu’il a été invité et on précise que ‘sa décision de s’absenter était conforme aux positions adoptées par les Etats membres de l’UE’ et ‘qu’il n’assisterait à des cérémonies de l’Etat d’Israël que si elles se tenaient à l’intérieur de la ligne verte’.

Le député Likoud Oren Hazan a réagi à ce refus en déclarant ‘qu’il n’existait aucune ligne verte séparant la Judée et la Samarie du reste de la terre d’Israël’. Il a ajouté : ‘Il n’y a pas de barrière empêchant l’ambassadeur de se rendre à cette cérémonie’.

De son côté, le vice-ministre auprès du cabinet du Premier ministre Michael Oren (Koulanou), ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, a conseillé au diplomate européen de ‘reconsidérer sa décision’. « Le refus de l’ambassadeur d’assister à l’événement marquant le 50e anniversaire de la libération de Judée et de Samarie est regrettable et scandaleux, a-t-il estimé. Si l’Union européenne et l’Europe veulent jouer un rôle dans la région, elles doivent accepter les faits sur le terrain qui datent d’il y a 50 ans. »

La ministre de la Culture et des Sports Miri Reguev, du Likoud, a  tenu elle aussi à commenter l’attitude de l’UE : « Nous sommes rentrés à la maison, a-t-elle souligné, et nous avons l’intention de rester ici pour toujours. Je suis convaincue que si l’ambassadeur de l’Union européenne se donnait la peine d’étudier l’histoire et le patrimoine de la Judée-Samarie, il demanderait à être assis au premier rang de cet événement et s’exprimerait également avec émotion sur notre attachement profond à la Judée, à la Samarie et au Golan ».