(Lettre écrite par sa Nièce)
« In memoriam »… probablement aurait-il souri en me voyant utiliser cette expression !

Quelques jours à peine avant le Yartzeit de son propre père (Chemouel ben Chelomo Kohn), Monsieur Jacques Chelomo Kohn zal s'est éteint à Jérusalem,
Il était le digne représentant de ces grandes familles juives alsaciennes de stricte observance (formule de prédilection adoptée par sa mère, Mme marguerite Kohn) dont il était issu (les familles Kohn, Klein, Samuel et Rein).

Aîné de 5 enfants, il a toujours pris très à cœur son rôle de conseil et de soutien auprès de ses frère (Philippe zal) et sœurs (Danièle, Françoise et Judith TLH''T), et de sa mère restée veuve après la guerre.
Avant d'entamer des études de droit, il a tenu à se former de manière intensive au limoud, ce qui l'a amené dans les yechivoth américaines de l'après-guerre.
Par la suite, parallèlement à ses fonctions de substitut puis procureur de la République, les communautés de Sarreguemines, Mulhouse, Nancy et Dijon ont ainsi pu bénéficier de la présence et de la participation actives de Jacques Kohn et de son épouse à la vie communautaire.
Toujours accueillant et souriant, d'une droiture et d’une intégrité sans faille, il savait néanmoins se montrer sans complaisance ni concession lorsque les valeurs de la Torah étaient mises en cause.

La petite communauté de Dornach, berceau de sa propre famille, a bénéficié pendant de longues années de ses compétences de chalia‘h tsibour et baal qoré, et nombreux sont ceux qui, à Mulhouse ou à Dijon, assistèrent aux cours qu'il a dispensés.
Ses connaissances et son érudition dans nos textes, et sa maîtrise des langues française et anglaise l'ont naturellement amené à apporter sa contribution à l'édition française d'ouvrages de toute première importance.
C'est ainsi qu'outre la rédaction d'un ouvrage majeur sur les prophètes, il a entre autres traduit des ouvrages de Rav Aryeh Kaplan ou les célèbres Mikhtav mééliahou de Rav Dessler ou Talelei Oroth, permettant l'accès à ces œuvres jusque là inaccessibles au public non hébraïsant.
Sa participation à plusieurs journaux, ses divrei torah et devinettes hebdomadaires sur la paracha et la haphtara, laisseront un vide certain.
Mais son œuvre et sa vie se perpétuent à travers tous ceux qui ont bénéficié de son enseignement, de ses cours et livres, au premier plan desquels ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants dont la vie et l'engagement étaient pour lui une source de joie et de satisfaction profondes.
Que Hachem envoie la né‘hama à son épouse Mme Ellen Kohn, à ses enfants, Rachel Mantoux, Chemouel Kohn et Guila Pell, et à ses sœurs Danièle Schlammé, Françoise Szmerla et Judith Simons

Sa nièce R. Levy (Epinay)