« Qui, de l’Orient, réveilla Celui dont la justice accompagne les pas ? Il livra les nations devant lui, et lui soumit les rois ; il les livra à son épée comme de la poussière, et à son arc comme du chaume chassé [par le vent] » (Isaïe 41, 2). 

Ce verset, selon beaucoup de commentateurs comme Rachi et Radaq , désigne Abraham, que ses pérégrinations depuis Ur-en-Chaldée jusqu’en terre de Canaan ont mené depuis l’Orient jusqu’en Occident, d’où peut-être le choix de ce passage comme haftara de la parachath Lekh lekha .

Mais ce verset vise aussi, selon d’autres comme Ibn Ezra, Cyrus, fondateur de l’empire perse. Venu du lointain Orient, il a détruit l’empire babylonien fondé par Nabuchodonosor, le destructeur du premier Temple de Jérusalem.

C’est Cyrus, en qui certains ont vu le fils d’Assuérus et d’Esther, qui a autorisé les Judéens exilés à Babylone à retourner en Erets Yisraël et à y reconstruire le Temple.

Cyrus a toujours été tenu en haute extime par la tradition juive, et il a même été appelé « oint (משיח) de Hachem » par le prophète Isaïe (45, 1).

Jacques Kohn zal