Un donateur anonyme polonais a décidé de restaurer un cimetière juif connu, dans la bourgade de Żywiec, dans le sud de la Pologne, qui a été créé au 19e siècle et compte des centaines de pierres tombales conservées jusqu’à aujourd’hui.

Ce geste généreux a été évoqué par le site Internet polonais d’information Wyborcza qui a précisé que le maire de la ville, où vivent 320 000 habitants dont quelques rares juifs, avait estimé que le donateur était un ‘polonais remarquable’.

Le cimetière juif de Zzywiec se trouve dans le quartier de Zablocie, près du cimetière catholique. Après la guerre, il a été détruit. Les pierres tombales sont restées à leur place mais un certain nombre d’entre elles ont été endommagées.

Par la suite, son état ne s’est pas amélioré, bien au contraire, lorsque des vandales ont franchi la barrière qui l’entoure, en partie détériorée, et ont brisé des stèles. Puis le terrain, non entretenu, a été recouvert de végétation et un incendie, qui a éclaté dans le bâtiment funéraire, a provoqué son écroulement.

Le site Wyborcza a précisé que la petite communauté juive de Bielsko-Biała s’occupait du cimetière ‘mais comme elle ne compte que quelques dizaines de membres, elle ne peut pas assurer seule son entretien étant donné qu’il existe encore une douzaine d’autres qui exigent eux aussi d’être pris en charge’.

L’article indique ensuite ce qui suit : « Il y a quelques mois, un habitant a pris l’initiative de s’adresser à la dirigeante de la communauté juive Dorota Wiewióra pour lui dire qu’il serait heureux de remettre en état le cimetière. Sa proposition l’a profondément touchée. « Je pensais qu’il voulait juste passer la tondeuse, s’occuper des plantes et effectuer sur place des petits travaux de réparation’, a-t-elle déclaré.

En fait, a-t-elle découvert par la suite, il s’est occupé du cimetière de façon parfaite : « Les tombes sont restaurées, a-t-elle souligné, et les pierres tombales fracassées ont été réparées alors que certaines pèsent plusieurs centaines de kilos ».Elle a encore précisé que ce donateur avait tenu à cacher son identité et ne voulait pas révéler le montant des frais occasionnés par les travaux qui doivent s’achever le mois prochain. Et de conclure : « Il est clair que cela a coûté très cher ».