Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, grand ami d’Israël, a visité lundi le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, qu’il a qualifié ‘d’enfer sur terre’.

Les médias locaux qui ont commenté l’événement ont souligné que ‘le ministre avait tenu à voir de ses propres yeux les horreurs commises à cet endroit par la nation allemande il y a plus de 70 ans’. Heiko Maas était accompagné pour ce pèlerinage d’un rescapé juif polonais du camp, Marian Turski, 92 ans, qui est journaliste et président du conseil d’administration du musée POLIN, qui retrace l’histoire des Juifs polonais à Varsovie. .

C’est la première fois qu’un chef de la diplomatie allemande se rend à Auschwitz depuis 26 ans. Dans le livre du Souvenir, il a écrit notamment : «  Nous sommes remplis de tristesse et de honte ».

Après sa visite, effectuée à titre privée, il a déclaré à la presse : « J’ai vu des milliers de chaussures d’enfants, des tonnes de cheveux humains pris sur des personnes qui étaient envoyées dans la chambre à gaz ». Il a ajouté : « C’est l’endroit le plus horrible sur terre. Et c’est là qu’il faut faire un choix : soit vous perdez toute foi en l’humanité soit vous gagnez en espoir et en force pour défendre la dignité humaine et travailler pour elle ».

Il a encore estimé : « C’est un lieu de mémoire qui nous rappelle, à nous Allemands plus que tout autre, ce que nous avons fait à des millions de gens. Nous avons besoin de cet endroit parce que notre responsabilité ne prendra jamais fin ».

Rappelons qu’après sa nomination en mars dernier, Heiko Maas avait déclaré qu’il était entré en politique ‘à cause d’Auschwitz’. Et lors de la manifestation organisée en avril dernier à Berlin pour dénoncer l’antisémitisme et les agressions de plus en plus nombreuses contre les Juifs, il avait exprimé son soutien à la communauté juive en écrivant sur son compte Twitter : « Il faut faire preuve de solidarité aujourd’hui avec des gens qui sont menacés uniquement parce qu’ils portent une kippa. Nous devons leur montrer qu’ils ne sont pas seuls et tout faire pour éviter une situation dans laquelle l’antisémitisme deviendrait à nouveau une habitude en Allemagne ».