Yossef réconforte ses frères de leur stupeur, et il leur dit : « Non, ce n’est pas vous qui m’avez fait venir ici, c’est D.ieu » (Béréchit 45, 8).
Comment Yossef peut-il oublier aussi rapidement la cruauté de ses frères qui lui a valu vingt-deux ans d’esclavage ?
Le Maguid de Doubno raconte à ce sujet la parabole suivante.

Un monarque possédait un diamant unique de par ses dimensions et sa forme. Par inadvertance, un objet lourd et contondant chuta sur la gemme, et une profonde rayure altéra son brillant. Les meilleurs spécialistes furent convoqués pour tenter d’effacer cette cicatrice, mais en vain. La griffe était sérieuse, et a priori indélébile. Le roi s’était découragé de pouvoir restituer au joyau sa brillance. C’est alors que se présenta un expert qui proposa ses services. Il observa minutieusement la pierre et annonça au roi qu’il s’engageait à revaloriser l’éclat de la gemme.
Quelques jours plus tard, il présenta au monarque le diamant rénové, qui brillait de mille feux. Il avait dessiné sur la facette rayée une magnifique gravure, et l’entaille faisait dorénavant partie du croquis. Le dégât était imperceptible, et après avoir fondu dans l’esquisse, l’égratignure ajouta de la valeur à la pierre…
Parfois, certains faits sont incompréhensibles. Toutefois, lorsqu’on attend avec patience leur dénouement, il s’avère que tout était consciencieusement agencé pour parfaire la Volonté divine. La vente de Yossef en esclavage semblait être une égratignure, mais l’aboutissement des évènements prouva qu’elle faisait partie d’un plan programmé avec minutie pour aboutir au couronnement de Yossef et au sauvetage de sa famille. Par Chalom C., en partenariat avec Hamodia.fr