Après avoir interprété les rêves de ses compagnons emprisonnés, Yossef implore le maître échanson, « Si tu te souviens de moi lorsque tu seras heureux, rends-moi, de grâce, un bon office: parle de moi à Pharaon et fais moi sortir de cette demeure. » (Berechit 40-14)

Rachi ajoute dans le verset 23 : « Parce qu’il avait mis toute sa confiance dans le maître échanson, pensant qu’il se souviendrait de lui, Yossef a dû rester en prison pendant deux ans. Ainsi qu’il est écrit : « Heureux l’homme qui met sa confiance dans Hachem et qui ne se tourne pas vers les arrogants. » (Psaumes 40-5)
Un jeune homme étudiait à la Yechiva Knesset ‘Hizkiyahou de Rekhassim. Tous ses camarades avaient déjà fondé un foyer, mais, il était resté en rade, à la recherche de son âme sœur. Un jour, il s’approcha du Machguia’h de la Yéchiva, le tsadik rabbi Eliyahou Lopian zatsal, et lui demanda la permission de consacrer deux heures par jour à étudier la profession de sofer Stam (scribe de Sifré Torah, Téfilines et Mézouzot.) Rabbi Eliyahou lui demanda pourquoi pensait-il que c’était nécessaire, et le jeune homme répliqua qu’il voulait avoir un métier en main, afin qu’il puisse gagner sa vie.
– Te manque-t-il quelque chose, aujourd’hui ?
– Non, mes parents subviennent à tous mes besoins, mais je me marierai et…
– Est-tu certain que tu te marieras ? Je connais un ba’hour qui…
– Je vous en prie, Machguia’h, ne soyez pas de mauvais augure. Avec l’aide de D.ieu, tous se marient en fin de compte et je devrais m’occuper de la Parnassa.
– Amen. Bien sur, tu te marieras. As-tu l’intention de poursuivre tes études dans un Kollel, après ton mariage ?
– Avec l’aide de D.ieu.
– Mais alors tu recevras une paie du Kollel, tous les mois. Cela devrait te suffire.
– C’est exact, mais vous le savez bien, la famille grandit, ainsi que les dépenses…
– Est-tu certain que tu auras des enfants ? Je connais des gens qui…
– Machguia’h, je vous en supplie, ne prononcez pas ces mots atroces. Avec l’aide de D.ieu, j’aurais des enfants, n’est-ce pas ?
– Bien sur. Amen. Mais es-tu persuadé que ton écriture de scribe plaira aux gens et qu’ils achèteront tes mézouzot ? Je connais des scribes qui ont une écriture horrible et…
– Non, non, avec l’aide de D.ieu, j’écrirai avec soin et…
– Je dois t’avouer que je t’envie. Tu as une foi inébranlable en D.ieu. Tu Lui fais confiance que tu te marieras, tu comptes sur Lui que tu auras des enfants, tu es persuadé que grâce à Lui, tu auras une main de calligraphe…Mais pourquoi ne Lui fais-tu pas confiance qu’Il peut pourvoir à tes besoins même si tu continues à étudier à plein temps ?
Nous sommes tous pleins de bonnes intentions, et nous avons tous confiance en D.ieu. Toutefois, il suffit d’une petite épreuve, et nous voyons alors où on est exactement avec le bita’hon…

Par C. Chalom,en partenariat avec Hamodia.fr