« Si dans Mes statuts vous marchez, si vous gardez Mes préceptes et les exécutez… » (Vaykra 26, 3)
Rachi explique : « Si dans mes statuts vous marchez », donnez-vous de la peine dans l’étude de la Torah !
Rabbi ‘Haïm ben Attar, dans son commentaire sur la Torah, explique avec quarante-deux variantes la signification de « marcher dans les statuts ».

Dans son deuxième commentaire, le Or Ha’haïm Hakadoch rapporte le verset « J’ai médité sur mes voies, et ramené mes pas vers Tes statuts. » (Psaumes 119, 59) et ajoute que le roi David était tellement habitué à se diriger vers la maison d’études, que même lorsqu’il sortait pour se rendre quelque part d’autre, ses pieds le ramenaient vers la yéchiva…

La parabole suivante est une illustration vivante de cette marche vers les statuts.
Le grand rabbin de Moscou, le rav Yossef Kagan, se rendit à Yom kippour à la grande synagogue Rocheska, que le gouvernement communiste avait accepté d’ouvrir avec complaisance en l’honneur de ce grand jour, pour prouver la liberté de culte.

La synagogue était pleine de gens, mais le rav savait bien qu’une bonne partie des « fidèles » étaient en fait des espions chargés de suivre chaque geste et d’écouter chaque mot, afin de repérer les contre-révolutionnaires qui mettaient en danger la patrie…Quelques fidèles s’approchèrent de leur vénéré rabbin et le prièrent d’honorer la cérémonie d’un discours. Le rav Kagan décida de prendre la parole, tout en se gardant bien du moindre dérapage.

Il raconta alors l’histoire suivante. Deux paysans se disputant l’appartenance d’un coq furent introduits chez le rabbin du village. Le rabbin comprit qu’il fallait agir rapidement et il dégagea le pauvre volatile, tout effrayé, de l’emprise des deux antagonistes et il lui lia adroitement les pattes. Il se rendit dans la ruelle où habitaient les deux voisins. Il s’approcha du mur mitoyen qui séparait les deux cours, posa délicatement le coq sur le mur, et le libéra de toute entrave. « Voyons maintenant de quel côté le coq sautera », s’exclama le rabbin…

« Mes chers frères, vous aussi, vos pieds sont entravés toute l’année, s’écria le rav Kagan. Il n’est pas possible de savoir à qui vous appartenez. Mais il suffit qu’on vous délie de toute entrave pour que vos pieds vous ramènent chez votre demeure, la synagogue… » Par Chalom C. en partenariat avec Hamodia.fr