Chaque juif croyant souhaite et demande la reconstruction du Temple. C’est ce qu’il exprime dans toutes ses prières, en particulier au cours du jeûne du 9 Av, Ticha BeAv où tout le peuple pleure la destruction, par deux fois, du Bet Hamikdach, il y a deux mille ans.

Au départ, la question ne concernait nullement Michael Osnis, Juif de l’ex-URSS monté en Israël il y a une vingtaine d’années. Il se disait athée et ne s’intéressait donc pas du tout au judaïsme de ses ancêtres. Jusqu’au jour où, à l’âge de 45 ans, il a vu « par hasard » un parchemin sur lequel figurait un dessin du Temple de Jérusalem dont il n’avait jamais entendu parler. Ce croquis l’a profondément ébranlé et a changé totalement sa vie.

« Lorsqu’on m’a parlé du Bet Hamikdach, raconte Michael qui porte à présent une grande kippa sur la tête, quelque chose s’est mis à bouger en moi. J’ai pu alors me débarrasser de toutes ces couches dont j’étais enveloppé, provenant de l’éducation que j’avais reçue ».

Depuis ce jour là, il n’a plus cessé de rêver au Bet Hamikdach. Il a décidé de se consacrer entièrement à la construction de maquettes en marbre, en bois et en or,  représentant le lieu de culte le plus saint du Judaïsme. Il a entrepris ses travaux dans un atelier qu’il a installé derrière sa maison, dans la localité de Kedoumim, en Samarie. Pour lui, « le Beth Hamikdach dispense une lumière qui brille dans le monde entier ».

Le Rav Israël Ariel, directeur du Mah’on Hamikdach, l’Institut du Temple, a entendu parler des œuvres de Michael et il a tenu à les voir. Dès qu’il les a examinées, il a découvert avec stupeur que l’échelle observée pour les dimensions de la maquette était exacte. Il a demandé à Michael : « Comment connaissiez-vous les mesures du Temple ? Les aviez-vous étudiées dans la Michna ? ». Michael lui a répondu qu’il ne savait pas de quoi il parlait. Apparemment, c’est l’intuition seule qui l’a guidé dans ses travaux.

Son vœu le plus cher aujourd’hui : « construire le vrai Bet Hamikdach pour le Maître du Monde ».