Le député Bassel Ghattas, de la Liste Arabe unifiée, est au centre d’un nouveau scandale. Il a en effet été soupçonné, en début de semaine, d’avoir procuré douze téléphones cellulaires à des terroristes détenus dans la prison israélienne de Ktsioth.

L’affaire a fait beaucoup de bruit et a suscité l’indignation d’un grand nombre de parlementaires. Ghattas a alors été convoqué par la police qui l’a interrogé à plusieurs reprises.

De son côté, le ministre Zeev Elkin, du Likoud, a mis en œuvre une action auprès de ses collègues afin d’obtenir l’éviction de Ghattas, invoquant la loi votée au cours de l’été permettant d’exclure un député se livrant à des incitations à la haine et à la violence ou soutenant la lutte armée contre l’Etat d’Israël.

Vu l’ampleur du scandale, la commission parlementaire des Lois a voté à l’unanimité, à la demande du conseiller juridique du gouvernement Avihaï Mendelblitt, la levée de l’immunité parlementaire de Bassel Ghattas afin que la police puisse ouvrir une enquête pénale contre lui.

Cette décision doit encore être entérinée par la Knesset en séance plénière mais Ghattas n’a pas attendu et a déjà annoncé au président de la Knesset Youli Edelstein qu’il ne s’opposerait pas à cette mesure. Mais il a bien entendu prétendu une nouvelle fois que le débat le concernant était ‘politique et non factuel’.

Suite à la réaction de Ghattas, Edelstein devrait faire part publiquement de la levée de l’immunité parlementaire du député Ghattas sans vote.

En février dernier, Ghattas avait déjà eu une attitude indigne d’un élu de la Knesset : après avoir été blâmé et sanctionné, avec deux de ses collègues du même parti, Hanin Zoabi et Jamal Zahalka, pour avoir rencontré des familles de terroristes, il n’avait pas hésité à s’exprimer publiquement sur une chaine télévisée (Hala TV, Panet website) en faveur de ces derniers, comme l’avait rapporté à l’époque le site PMW.