On se souvient que deux Israéliens figuraient au nombre des victimes du crash du Boeing 737 d’Ethiopian Airlines survenu début mars. Or, malgré la présence sur place de volontaires de l’organisation ZAKA peu de temps après le drame, aucune trace matérielle de leur présence à bord n’a pu être découverte. De cette absence de preuve ont découlé deux problèmes relevant de la compétence de décisionnaires en matière de halakha.

La première, à savoir déterminer si les familles pouvaient faire shiva malgré les incertitudes, vient d’être résolue par un tribunal rabbinique réuni sous les auspices du Grand Rabbin séfarade d’Israel, Rav Yaacov Yossef, du Rav Michael Amos et du Rav Yaacov Roza, qui ont discuté du statut halakhique des disparus. Pour ce faire, le tribunal a examiné les témoignages des volontaires qui ont fait des recherches à l’endroit où l’avion s’était écrasé ainsi que des documents fournis, entre autre par le gouvernement éthiopien.

En outre, lit-on dans la décision qui a suivi les délibérations, « la cour a aussi reçu… un nombre de documents ayant un lien direct avec les victimes israéliennes, des documents d’Ethiopian Airlines, une liste de tous ceux qui sont montés dans l’avion… ainsi que des témoignages de juifs qui ont vu les victimes israéliennes à bord de l’appareil ». En conséquence, et après moult délibérations, « il a été décidé que les familles doivent faire shiva pour leurs proches ». Ce qu’elles ont immédiatement fait.

Quant au second problème, celui du statut des épouses des disparus qui, pour le moment ont le statut d’agounote, bien que les rabbins réunis aient reconnu qu’il y avait déjà beaucoup de raison qu’elles soient considérées comme des veuves (qui ont, donc, la possibilité de refaire leur vie), il a été décidé que cette question serait traitée après que l’identification des restes des corps récupérés sur le lieu de l’accident sera terminée. A savoir dans quelques mois.

Source: Actualité Juive