Le Rav Menah’em Bombach est un innovateur dans le monde orthodoxe de par ses méthodes pédagogiques. Directeur d’un collège hassidique à Betar Illit, il a instauré dans son établissement, en plus des études religieuses intenses, l’enseignement de l’anglais, des mathématiques et de l’histoire.

A l’occasion du Yom Hazikaron, la vidéo d’un cours qu’il a donné à ses élèves a été diffusée : elle débute par la distribution, par le Rav Bombach, d’une photo d’un petit garçon allongé sur la tombe de son père. Le Rav a demandé aux jeunes ‘ce qu’elle éveillait en eux’. L’un des adolescents a réagi en parlant de ‘compassion envers cet enfant qui a perdu son père’, ajoutant qu’il ‘partageait son chagrin’. Un autre a souligné que ‘son père lui manquait’ et son camarade a ajouté qu’il était ‘désemparé’.

Le Rav a alors déclaré : « Essayez d’imaginer un petit enfant dont le père est parti se battre pour que beaucoup de gens puissent étudier la Tora. Il attend son père pendant plusieurs jours avant que quelqu’un vienne annoncer à la famille qu’il a été tué ».

Le Rav Bombach a ensuite évoqué le sentiment très profond de reconnaissance qu’il fallait éprouver pour ‘ces personnes qui agissent avec la ferme conviction qu’elles font cela pour défendre ce pays’. Puis le Rav a distribué des feuilles relatant la vie de plusieurs soldats tombés sur le champ de bataille en soulignant qu’elles devaient être lues avec beaucoup d’attention. L’un des élèves est intervenu pour parler de Roï Klein z’l, rappelant qu’il s’était couché sur une grenade qui explosait pour sauver la vie de ses soldats.

L’adolescent a précisé que mis à part son grand courage, il avait sanctifié le Nom de D. en sauvant la vie de tant de gens et exprimant sa foi profonde, avait récité ‘Shema Israël’ avant de mourir.

Le Rav a prié alors ses élèves de lire des Tehilim en souvenir de soldats tués sur le front, avec le nom de chacun d’entre eux, et à allumer une veilleuse en leur mémoire.

Le Rav Menhem Bombach a étudié à la Yeshiva Ahavat Israël-Vizhnitz et à la Yeshivat Mir avant d’entamer des études universitaires : il a obtenu une licence d’éducation du collège universitaire religieux ‘Moreshet Yaakov’ et une maitrise de politique publique de l’Université Hébraïque de Jérusalem.

Après avoir dirigé l’école ‘Letsion Berina’, qui a reçu le prix de l’enseignement religieux, il a créé une Meh’ina Harédit à l’Université Hébraïque de Jérusalem, a été chargé du département des jeunes à Beitar Illit, est à la tête de la communauté Berditchev de la ville et dirige le collège hassidique pour les jeunes qu’il a fondé.