« Et de vin, aucun Cohen n’en boira, quand il aura à pénétrer au parvis intérieur » (Ezéchiel 44, 21). Le prophète renouvelle ici une interdiction déjà promulguée dans la Tora (Wayiqra 10, 8 et 9) après la mort tragique de Nadav et Avihou, deux des fils d’Aaron.

Ainsi que le stipule Maïmonide/Rambam, encourt la peine de mort le kohen qui transgressera cette loi (Hilkhoth biath ha-miqdach1, 1).

Les méfaits de l’alcoolisme sont mis en lumière par le Midrach (Wayiqra rabba 12, 1). Celui-ci affirme que ses ravages atteignent non seulement le buveur mais aussi sa famille, ainsi que l’illustre l’exemple suivant : Si un beau vase de bronze se trouve dans la maison de l’alcoolique, celui-ci n’aura de cesse que d’aller le vendre en se disant qu’une poterie fera aussi bien l’affaire, et ainsi de suite jusqu’à vider tout ce que contient son foyer afin d’assouvir son vice.

Alors que, dans la Rome antique, l’alcoolisme était glorifié de toutes sortes de manières, il faudra attendre jusqu’au dix-neuvième siècle, avec Emile Zola, pour que soient à nouveau décrits ses ravages.
Jacques Kohn zal