Le massacre de 78 membres juifs d’un convoi médical qui se dirigeait vers l’hôpital Hadassah du Mont Scopus, Har Hatsofim, perpétré par des Arabes le 4 Nissan 5708 (13 avril 1948), est l’une des pires tragédies vécues par Israël juste avant la déclaration de son indépendance.

Les victimes étaient des médecins, des infirmières, des étudiants, des patients, des professeurs, escortés par des soldats de la Haganah, qui étaient en route pour apporter des fournitures médicales et amener du personnel. Pris sous un feu nourri, certains sont tombés sous les balles ennemies alors que d’autres ont été brûlés dans les voitures en feu.

Pour marquer le 70e anniversaire de ces terribles événements, une marche a été organisée sur les lieux de l’attaque en présence des familles endeuillées, de la directrice de l’hôpital Hadassah Har Hatsofim, le Dr Tamar Elram, et du directeur général d’Hadassah, le professeur Zeev Rotstein. Ils étaient entourés d’une foule nombreuse composée d’employés de l’établissement, de citoyens israéliens et d’élèves du lycée de Kfar Adoumim.

Pour la première fois, les participants ont pu emprunter la route qu’avait suivie le convoi pris dans une embuscade dans le quartier de Cheikh Jerah’.

Chaque année, l’hôpital Hadassah du Mont Scopus honore la mémoire de toutes les victimes avec le ministère de la Défense. Mais cette fois, la direction a tenu à y ajouter cette marche ‘en souvenir de ceux qui n’ont pas pu arriver à destination’.

Le Dr Tamar Elram a précisé : « A l’occasion du 70e anniversaire d’un des événements les plus éprouvants de l’histoire de l’Etat d’Israël, où nous avons subi les pertes humaines les plus nombreuses dans une attaque terroriste, nous avons décidé d’aller jusqu’au bout de la route du convoi d’Hadassah’. Cette marche s’est achevée par une cérémonie solennelle devant le monument érigé en hommage aux victimes devant l’hôpital.

L’un des orateurs a ému tout particulièrement l’assistance : il s’agit de Yaakov Zandman. Il était âgé de 11 ans lorsque son père, Dov Zandman hy’d, a été tué dans ce convoi. Il a notamment évoqué les longues heures d’attente des membres du convoi qui espéraient vainement l’arrivée des secours qui ne pouvaient pas les rejoindre.