Les Juifs respectent leurs textes sacrés et leurs objets de culte et lorsque ceux-ci sont trop endommagés pour qu’ils puissent s’en servir, ils ne les jettent pas à la poubelle mais les déposent dans une benne spéciale, réservée à cet effet, appelée gueniza, où ils sont récupérés plus tard pour être enterrés.

Le site Ynet s’est intéressé au travail de ceux qui avaient pour tâche de les rassembler en précisant que ‘dans chaque ville se trouvait un centre de gueniza, généralement situé près d’une synagogue’. Et d’indiquer que ‘dans les cités où la population religieuse est importante, il existe des containers bleus où l’on peut mettre les textes’.

L’un des responsables, interviewé par le site, Yehouda Nimrovsky, a expliqué qu’il remplissait chaque jour son camion de livres saints qui pouvaient atteindre le poids de 12 tonnes et allait ensuite les enfouir dans la terre. Il a souligné qu’il était interdit de les recycler.

Il a alors décrit le processus : les textes (Sidourim, H’oumachim, Tehilim, Michna, Guemara, …) ou objets sacrés (Talith, Tefilin, Mezouzot, etc.) sont rassemblés trois fois par semaine par lui-même et son collègue Shlomo Lang, de la compagnie ‘Gueniza Klalit’, dans toutes les villes du pays. Un soin tout particulier est apporté aux rouleaux de la Tora et aux Meguilot, qui sont en parchemin.

Dans son site, ‘Gueniza Klalit’ indique ‘qu’en 31 ans d’activités, plus de 300 containers ont été aménagés dans 130 villes et localités’. « Ces installations sont au service de tout Juif vivant en Israël qui souhaite traiter sa Gueniza avec respect et conformément à la Halakha’

Tous ces livres ou objets saints récupérés sont placés dans des récipients qui sont ensuite recouverts et fermés de façon hermétique afin d’éviter qu’ils soient abimés par l’humidité, et sont enterrés.

Lang a souligné que le travail devait être fait méticuleusement et que ‘si l’une des pages était souillée, il considérait qu’il n’avait pas fait correctement son travail’. « Le respect accordé aux morts doit être le même que celui qu’on réserve à la sainteté », a-t-il conclu.