Israël a l’habitude d’être systématiquement condamné, sans motif, par le Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu dont le siège se trouve à Genève. Et c’est pour dénoncer le parti pris de cette assemblée qu’une délégation israélienne a fait le déplacement afin de présenter son rapport sur la question à l’occasion d’une session réunie tous les quatre ans.

La délégation était conduite par la directrice générale du ministère de la Justice, Amy Palmor, et l’ambassadrice d’Israël devant les instances de l’Onu à Genève Aviva Raz-Shechter.

Ne tenant pas compte des remarques acerbes de certains membres, Amy Palmor a déclaré: “Je suis venue ici aujourd’hui pour exposer devant vous, avec une approche professionnelle et objective, l’action menée par l’Etat d’Israël dans le domaine des droits de l’homme ces derniers temps. Si nous sommes ici, c’est que nous nous préoccupons des droits de l’homme et je vous demande alors à vous : ‘Est-ce que cela vous concerne aussi’ ? ».

Elle a ajouté : « Je sais qu’une grande partie des personnes présentes n’écouteront pas ce que j’ai à dire et ne seront pas disposées à entamer un dialogue ». Et d’affirmer : « Elles sont là plutôt pour dénigrer et condamner de façon automatique tout ce que je dirai pour la seule raison que je le fais au nom de l’Etat d’Israël ».

De son côté, Aviva Raz-Shechter a souligné que son pays avait toujours défendu les droits de l’homme et les valeurs démocratiques. Elle a ajouté que le Conseil des droits de l’Homme traitait injustement Israël afin de parvenir à des résolutions partiales, biaisées et politiques. Elle a ensuite averti : « Le théâtre de l’absurde ne peut pas durer éternellement ».

Amy Palmor, fille de rescapés de la Shoah, a tenu à donner une dimension personnelle à son discours, indiquant : « Mes parents sont nés dans un monde dépourvu de droits de l’homme et dans un pays où les droits de l’homme n’existaient pas. Ils ont cherché refuge dans un endroit où l’on respectait l’humanité et les droits individuels et nationaux et ils l’ont trouvé dans l’Etat d’Israël ».

Et d’expliquer : « C’est précisément parce que je suis profondément attachée à l’histoire de mes parents que je comprends parfaitement notre responsabilité dans la préservation de la dignité et des droits de tous les citoyens du pays et de ses habitants ».