Le Rav Bentzion Groner, Chaliah’ H’abad de Caroline du Nord, a raconté sur Facebook l’intervention touchante de sa femme dans l’avion qui les ramenait aux Etats-Unis.

Ils rentraient d’un séjour en Israël  au cours duquel ils avaient accompagné un groupe de jeunes participant à un voyage de ‘Mayanot Taglit-Birthright trip’ à la découverte du pays.

Dans le message, le Rav Bentzion Groner a raconté ce qui suit : « Le vol de correspondance, en Belgique, avait été retardé de 3 heures et tout le monde était fatigué. Environ une heure après le décollage, à 8 heures, l’un des jeunes passagers, un petit garçon autiste, a commencé à avoir un malaise.

Ses cris ont été entendus dans tout l’avion et on pouvait sentir la tension parmi les passagers. Personne ne voulait dire quelque chose mais la situation devenait inconfortable ».

La suite est inattendue et tout à fait bouleversante : les parents de l’enfant semblaient dépassés par la situation qui devenait de plus en plus gênante, même si personne ne faisait de commentaires. L’épouse du Rav, Rachel Groner, s’est alors levée et leur a offert spontanément son aide en leur précisant qu’elle avait les compétences requises pour s’occuper de leur fils.

Elle s’est approchée de l’enfant, assis près du hublot, et lui a tendu la main. Il l’a regardée avant de la lui prendre.

Ils se sont ensuite tous deux rendus à l’arrière de l’avion et la jeune femme s’est assise par terre avec le petit garçon et a joué avec lui  pendant deux heures.  

‘La plupart des voyageurs les ont regardés avec surprise mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que pour Rachel, c’était naturel’, a encore raconté le Rav Groner. Il s’avère que le couple dirige en Caroline du Nord deux organisations spécialisées dans l’aide aux jeunes handicapés. ‘Dans ces institutions et à H’abad, a expliqué le Rav Groner, on nous enseigne qu’il faut juste tendre la main avec amour pour que des miracles se produisent’.

Rachel Groner, 33 ans, interviewée par la suite par le site juif américain JTA, a expliqué son geste : « J’ai senti que je devais faire quelque chose, car personne ne réagissait. Je me demandais si quelqu’un allait se lever et se mettre à hurler contre l’enfant ou si le pilote allait faire un atterrissage forcé’.

Rachel a vite deviné que le petit garçon, dont le visage était couvert de larmes, souffrait d’autisme. Lorsqu’il a saisi la main qu’elle lui tendait, Rachel a eu le sentiment de vivre ‘un moment surréaliste’, a-t-elle confié. « Il m’a alors tout simplement suivie dans le passage, je me suis assise et je l’ai pris sur mes genoux, l’enlaçant doucement et le berçant. Il s’est alors calmé ». « C’était merveilleux, a-t-elle conclu. Ce qui le dérangeait avait disparu, il se trouvait mieux’.