Pour la première fois, des tribunaux rabbiniques de Jérusalem et de Haïfa ont permis d’intenter une action en justice dans des tribunaux civils contre des maris refusant de donner le Guett à leur femme.

Il s’agit d’une décision sans précédent qui atteste que des mesures plus sévères sont enfin prises, dans des cas particulièrement graves, afin de convaincre des maris récalcitrants. A l’origine de cette initiative se trouve le procureur de l’Etat Shaï Nitsan.

Jusqu’à présent, les tribunaux rabbiniques n’étaient autorisés qu’à imposer des peines de prison relativement courtes, dans des conditions relativement confortables, aux époux qui refusaient d’accorder le divorce à leur femme. Ils étaient ensuite libérés dès la remise du précieux document.

Désormais, les sanctions civiles seront plus sévères contre ceux qui ne respectent pas le verdict du tribunal rabbinique et portent ainsi atteinte à la liberté et au choix fondamental de leur ancienne conjointe.

Deux dossiers très urgents ont déjà été traités, concernant des femmes agounot qui se trouvaient dans l’impossibilité de se remarier. Le premier est celui d’une épouse qui attend son Guett depuis 16 ans de son mari qui se trouve depuis 14 ans en prison.

Cette nouvelle juridiction permettra notamment d’entamer des poursuites contre des maris qui ont pris la fuite à l’étranger après avoir été reconnu en Israël comme refusant de donner le Guett, ce qui est considéré comme un délit pénal. Ils seraient aujourd’hui une centaine dans ce cas.<

Toute cette procédure a été mise en place dans le cadre d’une coopération totale entre les la direction des tribunaux rabbiniques d’Israël et le bureau du procureur de l’Etat.