Les protestations de l’ambassadrice américaine Nikki Haley, qui dénonçait il y a neuf mois le parti pris évident du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu contre Israël, ne semblent pas avoir eu beaucoup d’effet.

Les 47 membres de cette assemblée, qui viennent d’achever à Genève leur première et plus longue session de l’année, ont adopté cinq résolutions critiquant le comportement d’Israël envers les Palestiniens alors que seulement deux autres visaient la Syrie où des centaines de milliers de personnes ont trouvé la mort au cours de la ‘guerre civile’ qui dure depuis sept ans. Et pour couronner le tout, une seule résolution était dirigée contre le Sud-Soudan, l’Iran, Myanmar, et la Corée du Nord !

Haley a réagi à ces nouvelles décisions avec indignation, déclarant : « Quand le Conseil des Droits de l’Homme traite Israël de façon plus dure que la Corée du Nord, l’Iran ou la Syrie, cela signifie que ce conseil est stupide et indigne du nom qu’il porte ».

Elle a ensuite indiqué que l’administration américaine se posait de plus en plus de questions sur la nécessité de rester au sein de ce conseil, soulignant que sa patience n’était pas illimitée et que cette organisation ‘manquait de crédibilité pour prétendre être un véritable défenseur des droits de l’homme’.

L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies Dany Danon a estimé quant à lui que ‘ce vote anti-israélien aurait des conséquences importantes’. Il a ajouté : « Ces actions contre Israël sont hypocrites et causent des dommages irréparables à la cause de ceux qui se soucient réellement des violations des droits de l’homme à travers le monde ». Danon a encore précisé : « Nous travaillons en étroite collaboration avec nos amis et alliés et ensemble, nous mettrons un terme à cette absurdité que ce conseil représente ».

En janvier dernier, une délégation israélienne s’était rendue à Genève pour présenter son rapport sur la question à l’occasion d’une session réunie tous les quatre ans. Elle était conduite par la directrice générale du ministère de la Justice, Amy Palmor, et l’ambassadrice d’Israël devant les instances de l’Onu à Genève Aviva Raz-Shechter.

Cette dernière avait alors rappelé que son pays avait toujours défendu les droits de l’homme et les valeurs démocratiques et avait ajouté que ‘le Conseil des droits de l’Homme traitait injustement Israël afin de parvenir à des résolutions partiales, biaisées et politiques’.