Les membres de la Conférence des Rabbins européens (CER) se sont retrouvés ce lundi dans la très belle synagogue de Riga, capitale de la Lettonie, pour leur réunion biannuelle qui se tient toujours dans une ville d’Europe. Par ce biais, ils voulaient également exprimer leur soutien à la communauté juive locale, à ses dirigeants et à ses institutions.

Des rabbins, des Dayanim et des présidents de tribunaux rabbiniques de la plupart des Etats de l’Union européenne étaient présents, venus d’Allemagne, de Grande Bretagne, des Pays-Bas, de Belgique, d’Ukraine, de Russie, de Pologne, du Luxembourg, de Suisse, d’Italie, de Monaco et d’Autriche.

A l’ordre du jour des discussions figuraient de nombreuses questions concernant le judaïsme européen, préoccupé par des projets de loi, à motivation antisémite flagrante ou inavouée, visant à faire interdire l’abattage rituel religieux et la circoncision.

Dans le cadre de ce congrès, les rabbins devaient rencontrer le président de la Lettonie Raimonds Vējonis, son Premier ministre Māris Kučinskis, des ministres et des membres du gouvernement.

Dans son discours, le président de la CER, Rav Pinchas Goldschmidt, a décrit en détails les activités menées par la CER face aux institutions de l’UE, au Conseil de l’Europe, et à plusieurs Etats afin de repousser des initiatives en faveur d’une législation interdisant la Cheh’ita et la Brit Mila.

Il a précisé : « Nous avons obtenu des résultats non négligeables mais nous avons encore face à nous un grand nombre de propositions que nous parviendrons, avec l’aide de D., à faire rejeter ».

Il a par ailleurs évoqué les progrès enregistrés pour le projet de loi visant à aider les Agounot (femmes dont les maris sont portés disparus) en coopération avec les tribunaux rabbiniques israéliens. Une session spéciale a été consacrée en outre au Rav Aaron Leib Steinmann, zts’l, afin de lui rendre hommage.

Le Rav Pinchas Goldschmidt a rappelé, lors de son intervention, que la synagogue dans laquelle se déroulait la réunion avait été épargnée pendant la Shoah grâce au mur mitoyen qu’elle partageait avec l’église voisine.

Il a expliqué que c’était pour cette raison qu’une inscription très rare avait été placée au-dessus de l’arche sainte, sur laquelle on pouvait lire le verset suivant tiré des Psaumes : « Loué soit l’Eternel qui n’a pas permis que leurs dents nous déchirent » (Tehilim 124-6).