La Conférence de Paris sur le Proche-Orient a eu lieu ce dimanche en présence de près de 75 représentants de pays ou d’institutions internationales.

Ces derniers, après plusieurs heures de discussions, ont notamment exprimé leur soutien à la dernière résolution anti-israélienne du Conseil de Sécurité de l’Onu, adoptée en novembre dernier suite à l’abstention des USA qui n’ont pas opposé leur veto. Et ils ont bien sûr appelé à tout faire pour appliquer la fameuse ‘solution des deux Etats’ qui impliquerait la création d’un Etat palestinien aux côtés d’Israël.

Les participants ont également décidé de se retrouver pour une nouvelle rencontre d’ici la fin de l’année 2017. Toutefois, les Israéliens ont reconnu qu’après leur intervention auprès des Américains, le texte final a été modifié et était plus modéré que prévu au départ. Dans le communiqué, Israël et les Palestiniens ont été appelés à retourner à la table des négociations.

Pendant les débats, des manifestants se sont réunis devant le bâtiment pour exprimer leur soutien à Israël et dénoncer la tenue de cette conférence.

Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou avait réagi avant la Conférence pour dire qu’il s’agissait d’une tentative ‘inutile’ de relancer le processus de paix entre Israël et les Palestiniens.

Quant au chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, il avait déclaré depuis Rome où il avait inauguré samedi, au Vatican, une ‘ambassade’ palestinienne : « Nous louons le rôle du Président Hollande et du gouvernement français qui ont organisé cette conférence internationale, et nous demandons aux participants de prendre des mesures concrètes afin d’appliquer le droit international et des résolutions de l’ONU ».

Le Premier ministre israélien s’est entretenu, juste après la conférence, avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui va quitter son poste dans quelques jours. Celui-ci avait appelé Netanyahou depuis Paris pour le tenir au courant des mesures prises pendant cette rencontre.

Netanyahou lui a répondu que ‘les USA avaient fait suffisamment de mal à Israël en ne s’opposant pas à la résolution contre les implantations adoptée au Conseil de Sécurité de l’Onu’. Kerry a alors pris l’engagement auprès de Netanyahou qu’il n’y aurait pas de suite à cette conférence, précisant : « Les Etats-Unis s’opposeront à toute proposition qui pourrait être faite par la suite au Conseil de Sécurité ».