La ‘loi de régularisation’ permettant de légaliser le statut de milliers de maisons construites dans des localités de Judée-Samarie a été adoptée lundi soir en seconde et troisième lectures à la Knesset après des heures de débats houleux où se sont affrontés les députés de gauche et de droite.

A l’issue du vote, le président du parlement israélien Youli Edelstein a annoncé qu’elle avait été approuvée à une majorité de 60 contre 52 et sans aucune abstention. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou, qui était en route vers Israël après sa visite à Londres, n’était pas présent.

Le chef du conseil régional de Samarie, Yossi Dagan, qui a suivi les discussions, a réagi en déclarant que cette loi ‘réparait une injustice flagrante envers les habitants de Judée-Samarie’. Il a ajouté : « Ce soir, cette injustice a été réparée de façon très partielle mais c’est déjà un premier pas dans la bonne direction ».

Le député Betsalel Smotrich, l’un des initiateurs de la loi, a fait part de sa satisfaction, affirmant qu’il s’agissait ‘d’un moment historique pour l’Etat d’Israël’ et soulignant que cette loi disait clairement que ‘le peuple d’Israël n’a jamais été et ne sera jamais occupant sur sa propre terre’.  

« C’est notre terre, toute entière, et nous sommes là pour toujours », a-t-il ensuite proclamé, « et les implantations de Judée-Samarie sont partie intégrante de la terre d’Israël ». Et d’ajouter : « Jamais un Etat arabe ne verra le jour sur la terre d’Israël, il n’y aura qu’une seule souveraineté, et c’est la souveraineté juive ».

L’extrême-gauche, de son côté, est déjà prête à riposter : le mouvement ‘Chalom Akhshav’, ‘la Paix Maintenant’, a fait savoir qu’il ‘stopperait cette loi dangereuse à la Cour suprême’. L’organisation ‘Yesh DIn’, qui a représenté des Palestiniens dans l’action judiciaire réclamant l’évacuation d’Amona, a prétendu pour sa part que la loi ‘était illégale et immorale’.

A Ofra, où neuf maisons sont encore menacées de destruction, on a salué la loi, en précisant qu’il s’agissait ‘d’un premier pas nécessaire pour que les Israéliens de Judée-Samarie aient enfin les mêmes droits que tous les autres citoyens de l’Etat d’Israël’.