Le gouvernement bulgare a voté en faveur d’une nouvelle définition de l’antisémitisme, correspondant à celle qui a été donnée par l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA) et adoptée l’an dernier par cette organisation basée à Berlin.

Le conseil des ministres bulgare a par ailleurs chargé le vice-ministre des Affaires étrangères Georg Georgiev d’assumer les fonctions de coordinateur national pour la lutte contre l’antisémitisme et d’agent de liaison avec d’autres pays et organisations internationales traitant de la lutte contre l’antisémitisme et les discours haineux. L’information a été communiquée par le journal Globe de Sofia.

La définition de l’antisémitisme adoptée par l’alliance en mai 2016 est la suivante : « L’antisémitisme est une certaine perception des Juifs qui peut s’exprimer par la haine envers les Juifs. Les manifestations rhétoriques et physiques d’antisémitisme sont orientées vers les personnes juives ou non-juives et/ou leurs biens ainsi que vers les institutions de la communauté juive et les établissements religieux. » L’IRHA a actuellement 31 Etats membres et 11 pays observateurs, y compris la Bulgarie.

Le Congrès juif européen a salué la décision de la Bulgarie d’adopter la définition internationale de l’antisémitisme. Le Dr Moshe Kantor, président de l’EJC, a déclaré dans un communiqué : « Tant que l’antisémitisme est en hausse dans tout le continent, il est vital que  les gouvernements, ainsi que les autorités judiciaires et policières, disposent de tous les outils nécessaires pour lutter contre la haine des Juifs et des autres minorités. »