Audrey Azoulay a été nommée directrice générale de l’Unesco pour un mandat de quatre ans, remplaçant à ce poste Irina Bokova qui a assumé cette fonction entre 2009 et 2017. Azoulay a été choisie parmi neuf candidats par les 58 membres du Conseil exécutif de l’organisation.

Cette élection doit encore être ratifiée par un vote au sein de la Conférence générale regroupant les 195 Etats membres de l’organisation, qui se réunit tous les deux ans, le 10 novembre.

Audrey Azoulay, née en France en 1972 dans une famille juive marocaine originaire d’Essaouira, a été ministre de la Culture du gouvernement Hollande entre février 2016 et mai 2017. Son père André Azoulay, journaliste, banquier et homme politique connu, a été le conseiller du roi du Maroc Hassan II avant de devenir celui de son fils et successeur Mohammed VI.

Cette nomination survient juste après que les Etats-Unis ont annoncé qu’ils quittaient l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, en raison de ses prises de position partiales vis-à-vis d’Israël. Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu, emboîtant le pas aux USA, a déclaré par la suite ‘qu’il avait chargé son ministère des Affaires étrangères de préparer le retrait israélien de l’Unesco’.

Dans un entretien qu’elle a accordé au site du quotidien Maariv juste après sa nomination, Audrey Azoulay a déclaré que ‘la première chose qu’elle ferait, si son élection était confirmée, serait de rétablir la confiance entre les Etats membres afin de pouvoir agir’.

‘Pensez-vous pouvoir ramener au sein de l’Unesco les Etats-Unis et Israël’ ? lui a-t-on demandé. Elle a répondu : « J’essaierai et je crois que j’y parviendrai ». Elle a conclu ses propos en citant une phrase de l’homme politique juif Léon Blum (1872-1950), chef du gouvernement français entre les années 1936 à 1938. Il aurait dit après la Seconde Guerre mondiale que l’organisation devait être ‘la conscience des Nations unies’.